Les voyageurs originaires de la commune de Aïn El Hammam sont confrontés périodiquement à des difficultés de transport qui reviennent lors de leurs déplacements. Si se rendre à Aïn El Hammam en provenance de Tizi-Ouzou est déjà un problème, y retourner devient plus compliqué encore durant les fins de semaine. Les transports deviennent encore plus délicats lors des jours fériés et des fêtes religieuses, comme c’est le cas avant-hier. Les fourgons de transport de voyageurs et les taxis sont pris d’assaut de bonne heure par cet afflux de voyageurs qui arrivent sans discontinuer à la station des horloges, noire de monde vers quatorze heures. Pas un seul véhicule de transport à l’horizon. Ce sont plusieurs dizaines d’étudiants, des deux sexes, qui attendent une hypothétique arrivée d’un fourgon ou d’un taxi qui voudrait bien retourner pour effectuer une autre course. Les yeux sont braqués sur la route d’Alger d’où pourrait déboucher un fourgon. Ce serait alors la ruée, à sa rencontre. On laisse difficilement descendre ceux qui viennent d’arriver. Dans la bousculade, on ne s’embarrasse pas d’écarter sans ménagement les filles ou les vieux qui ont choisi le jour mauvais pour leur déplacement. La courtoisie, ce sera pour un autre jour ; aujourd’hui, l’essentiel est de partir. Dès qu’ «une vague» s’en va, d’autres fournées plus nombreuses encore arrivent, débarquées par les fourgons qui arrivent des villages. Même les véhicules de transport qui desservent les villages sont venus à la rescousse alors que leurs autorisations de transport ne leur permettent pas de travailler sur la ligne «Tizi-Ouzou-Michelet». «On leur expliquera (aux gendarmes) que c’est pour rendre service», nous disent les propriétaires. Deux étudiants d’Aït Yahia, visiblement fâchés par cette situation, rebroussent chemin non sans avoir lancé : «on vous les laisse vos fourgons, battez-vous». «J’attendrai. Demain, de bonne heure, ce sera plus calme», ajoute l’un d’eux à notre adresse.
A.O.T.