Le bras de fer continue

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Au troisième jour de la contestation des résidents de la cité dite « gendarmerie », ces derniers ont haussé le ton et le bras de fer engagé avec les autorités locales ne semblent pas s’estomper.

En effet, alors que la ville avait été complètement isolée durant les deux premières journées, à savoir le dimanche et lundi derniers, c’est au tour des sièges de l’APC et de la daïra de subir les conséquences, à savoir leur fermeture. «Nous exigeons maintenant la présence de Monsieur le wali de Tizi-Ouzou, d’autant plus que notre problème ne peut pas être régler par les autorités locales», nous déclarent des résidents de ladite cité. Contacté par nos soins, le premier magistrat de la localité de Tizi-Gheniff, en l’occurrence M. Saïd Mansour, a tenu tout d’abord à nous rappeler les discussions qui avaient eu lieu, précédemment au niveau du siège de la daïra, entre d’une part les autorités locales avec la participation des responsables de l’OPGI, et les représentants des résidents de la cité gendarmerie d’une autre part. «Nous avions décidé d’aménager, en urgence, l’accès à cette cité avec du gravier (0/40), ce qui avait été fait en dépêchant pas moins de trois charges de camions, mais ces résidents refusent cette accès qui est un peu plus long et exigent celui qui est plus court mais qui traverse une propriété privée, ce qui n’est pas possible puisque cela équivaut à violer la loi sur la protection de la propriété privée», nous déclarent donc le P/APC de Tizi-Gheniff. Pour leurs parts, les résidents de la cité gendarmerie, qui compte maintenant pas moins de quatre vingt (80) logements, soutiennent qu’avant leur déménagement de ce que fut leur bidonville, cet accès existait déjà. «Depuis l’installation de nos parents, voire de nos grands parents dans cette ancienne cité de recasement qui était devenue un bidonville, nous avions accès à nos masures et à nos taudis par ce chemin, alors que maintenant après notre retour sur les lieux, après l’avoir quitté en 2005, on nous dit que cette parcelle avait été vendue à un particulier dans le cadre de la création d’une zone d’activités qui n’a jamais vu le jour», nous crient nos interlocuteurs tout en ajoutant que ceux qui avaient pris la décision de vendre ce chemin qu’ils assument la responsabilité.

Essaid Mouas

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