Incivisme, quand tu nous tiens !

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S’il y a un phénomène qui tend à prendre des proportions alarmantes, ça serait bel et bien l’insouciance, voire la frivolité d’une certaine frange de la population à prendre un malin plaisir à souiller tout sur son passage. Ni les chemins communaux ou vicinaux ne sont épargnés par l’invasion de canettes de bière et autres bouteilles en plastique.

Ce qui intrigue le commun des mortels est la transformation de certains axes routiers en débits de boissons à ciel ouvert. Les picoleurs ont leurs habitudes, préférant ainsi les routes moins fréquentées et loin des habitations à l’image de la route menant vers le sommet de l’Akfadou au lieudit l’antenne, de même que l’axe routier menant vers Aguelmimkiker à Tibane. C’est en fin d’après-midi que des buveurs émérites, à bord de leurs véhicules, se garent les uns derrières les autres pour s’adonner à leur passe-temps favori qu’est de vider des canettes de bières et autres boissons alcoolisées à foison.

Par ailleurs, d’autres chemins connaissent les mêmes scènes de désolation comme la route Ilmaten-Ouzellaguen à Chemini. Le comble dans ce comportement invétéré de ces personnes est le non-respect et des villageois et de l’environnement. Un amas de déchets est laissé sur les accotements de la chaussée ou jeté à même les champs longeant sans se soucier des désagréments causés aux propriétaires des oliveraies et autres vergers.

La multiplication de ces bars improvisés pollue et altère amplement le décordes villages au charme bucolique à telle enseigne que si les pouvoirs publics ne prennent pas des mesures draconiennes et suivies, le désastre sera irréversible. Des centaines de milliers de bouteilles de verre, emballages de bière, vins et spiritueux jonchent le bas-côté de nos routes, en plus des canettes métalliques, pour rajouter à la détresse de Dame nature déjà bien agressée par les ordures ménagères et les gravats. Cette consommation sauvage d’une boisson théoriquement interdite sur la voie publique ne semble pas dissuader des buveurs invétérés. Les autorités ferment les yeux, les citoyens sont impuissants face à des tronçons de routes livrés aux beuveries polluantes de jeunes ivres d’irresponsabilité.

Bachir Djaider

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