Le centre d’enfouissement technique (CET) de Boghni sera bientôt fonctionnel. C’est ce qu’a affirmé hier, le Dr. Mohamed Msela, président de la commission santé hygiène et protection de l’environnement de l’APW de Tizi-Ouzou. Ce dernier, qui intervenait à l’occasion de la journée sur la gestion des déchets ménagers, n’a pas omis de rappeler les oppositions qui continuent de bloquer d’autres projets du genre, à l’image du CET de Bouhlalou. Le CET de Boghni devant prendre en charge la gestion des déchets de pas moins d’une dizaine de communes, a enregistré énormément de retard. Déjà il était attendu pour le début de l’année en cours, avant que le délai de sa livraison ne soit une fois de plus reporter à une date ultérieure. Selon le président de la commission santé hygiène et protection de l’environnement de l’APW de Tizi-Ouzou, ce n’est plus qu’une question de quelques semaines. «Le projet est en cour de finalisation avec notamment la réalisation d’une piste», dira Dr. Msela. Le même intervenant à l’occasion de la journée sur la gestion des déchets ménagers, organisée par l’association «les amis de l’arbre» du village Akaoudj, dans la commune d’Aït Aïssa Mimoun, soutiendra ainsi que «d’ici deux mois, le centre sera fonctionnel». Il est à rappeler que le CET de Boghni viendra s’ajouter à la liste des trois déjà en activité au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. Il s’agit des CET de Draâ El Mizan, Ouacif et Oued Falli. Il est implanté au lieu-dit Ichiouache, à l’entrée nord de la ville de Boghni. Un projet, comme il a été précédemment présenté par la direction de l’environnement, qui sera doté d’une capacité d’entreposage de 500 000 m3 d’ordures ménagères dans un casier et protégé contre les infiltrations de lixiviations, en plus d’un bassin de traitement des rejets liquides secrétés par les déchets sous l’effet de la fermentation, d’un service d’entretien des engins, d’un poste de contrôle, d’un pont à bascule pour le pesage des ordures et autres équipements d’exploitation. Ainsi, l’ouverture de ce centre de traitement sera une aubaine pour la région, car il lui permettra de se débarrasser des décharges sauvages qui la gangrènent, comme c’est le cas d’ailleurs aux quatre coins de la wilaya. Mais le chemin est encore long pour parvenir à la prise en charge à travers des CET de tous les déchets ménagers des localités. Ceci, notamment suite à l’opposition à laquelle fait face, à chaque fois, la réalisation de tels projets. Actuellement à Tizi-Ouzou, trois (03) centres sont bloqués suite à des oppositions de la part des citoyens. «Ils devaient être implantés à Fréha, Bouhlalou (à Aghribs) et enfin à Mizrana», rappelait, hier, le même intervenant. Dans le même sillage, Dr. Msela soutiendra la nécessité de débloquer ces projets pour ne pas pénaliser les communes qui en ont réellement besoin, mettant en avant l’état de délabrement avancé dans lequel est plongé l’environnement au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou suite à la prolifération des décharges sauvages.
T. Ch.