D’une capacité de trois millions de mètres cubes pour irriguer une surface de plus de 500 hectares, cette infrastructure hydrique se retrouve dans une situation des plus dégradantes. Depuis son inauguration en 1968, la capacité du barrage de Djebla, situé à quelques kilomètres du chef-lieu de la commune de Ouaguenoun, est diminuée de la moitié et ce, à cause du manque d’entretien et du laisser-aller des concernés. Tombé dans l’oubli et dans un envasement avancé des bénévoles de la région ont essayé à maintes reprises, tant bien que mal, de lui redonner son image d’antan mais en vain, ni les réclamations et encore moins leurs déclarations n’ont un écho favorable et palpable de la part des gestionnaires. Mais à part quelques travaux de restauration de son réseau d’irrigation, la situation demeure très critique jusqu’au jour d’aujourd’hui. Une localité à vocation agricole qui subit les affres de la sècheresse de ces dernières années, voit son seul espoir de survie se consume petit à petit comme une bougie à cause de la négligence humaine. Ce barrage qui était la fierté de ces irrigants, est actuellement dans un état catastrophique: défection du système d’irrigation, fissuration des parois du déversoir, détérioration des conduites et des vannes, délabrement de la station de pompage et la liste est encore longue… En plus de ces problèmes, on constate, aussi, l’installation anarchique des groupes motopompes à l’intérieur même du barrage qui peut engendrer une pollution. Pour rappel, une importante quantité de poissons a péri dans cette infrastructure, il y a quelques années, à la suite d’une pollution provoquée par des produits chimiques et toxiques. L’urgence est plus que jamais signalée.
Hocine.M