Le commerce informel a la peau dure

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Visiblement, l’éradication du commerce informel n’est en fait qu’un discours pas du tout facile à mettre en exécution.

En effet, cette activité illégale prend de l’ampleur et occupe des espaces dans différents endroits et autres lieux publics, au point de provoquer une concurrence déloyale avec les commerçants exerçant dans la légalité et s’acquittant de leurs cotisations auprès des services fiscaux. Ainsi, en quittant la ville de Bouira pour se diriger vers la région Est, un marché de fruits et légumes s’est imposé le long de la RN05. De part et d’autre de la chaussée, des marchands ambulants se sont accaparés de cet espace pour exercer leurs activités dans l’informel et en toute quiétude, allant jusqu’à squatter une partie de la chaussée entravant parfois la circulation routière, principalement aux heures de pointe. Là les différents produits étalés et exposés à tous les facteurs météorologiques se vendent en toute quiétude et les automobilistes sont de plus en plus nombreux à y marquer une halte pour faire leurs emplettes, sans pour autant se soucier des normes les plus élémentaires d’hygiène. Quant aux prix affichés, ils dépassent parfois toute concurrence. Les véhicules utilitaires transportant divers produits, ont innové en matière de publicité pour écouler leurs marchandises. Des affiches écrites en gros «Khabar Adjil» ou «Information urgente» attirent de loin l’attention des usagers de cet accès routier. À titre d’exemple, cela se fait remarquer quand il s’agit de la vente des œufs. Ces commerçants «clandestins» proposent trois plateaux pour 500 DA, alors que dans les boutiques ou autres superettes, le même produit se vend à 280 DA le plateau. Une différence non négligeable est à souligner, au point de se poser la question suivante : D’où procure-t-on ses œufs à moitié prix ? C’est ce qui intrigue le plus les commerçants qui ne savent plus à quel saint se vouer. Plus loin encore, à El-Asnam plus exactement, l’informel prend naissance au centre-urbain et même en dehors. Les marchands de fruits et légumes occupent souvent la chaussée, pour écouler leurs marchandises sans se soucier des autres automobilistes, qui cherchent à se frayer un chemin pour passer. Là aussi, on y trouve des enfants, parfois ne dépassant pas les dix ans, s’adonner à ce genre de commerce par exposer des produits de saison. Toujours dans cette même trajectoire, avant d’atteindre Bechloul, le commerce de la carde sauvage, particulièrement lors des occasions de fêtes, comme se fût le cas à l’approche de l’Achoura, s’ajoute aussi à cette variété où beaucoup d’automobilistes s’arrêtent pour s’en procurer sans se soucier de la dangerosité de l’endroit. Et la liste des endroits où se pratiquent cette activité informelle est langue…

S. M.

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