Un handicapé cherche une place à l’université

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Atteint de myopathie qui l’a cloué sur un fauteuil roulant depuis plusieurs années, Nacer Ould Oulhadj, un jeune de Taourirt Menguellet, dans la commune de Aïn El Hammam, se bat courageusement contre la maladie pour se frayer une place, ô combien difficile à obtenir, parmi les valides. Sa demande d’inscription à l’université Mouloud Mammeri en «sciences juridiques et administratives» est suspendue, actuellement, à la décision d’une commission qui doit étudier son dossier, incessamment. L’université n’est pas inconnue du jeune homme courageux qui «affronte seul, la maladie et le regard de la société», comme il le dit. Après une première expérience, en 2007, en sciences juridiques et administratives, il dut, la mort dans l’âme, abandonné face à l’architecture de l’université qui ne permettait pas l’accès aux handicapés par fauteuil roulant. Les escaliers, la bête noire des personne en situation d’handicap physique, de nos administrations, sont conçues pour les valides. Il résolut alors de repasser le bac pour préparer une licence de français. Une tentative vouée à l’échec une seconde fois. «Je ne pouvais pas dépendre quotidiennement de mes camarades qui faisaient leur possible pour m’emmener aux cours. Ils avaient, eux aussi, d’autres obligations», raconte-t-il. Pour la seconde fois, il rentre chez lui pour rester cloîtré «avec mon fauteuil et mes livres», ajoute-t-il. Des années après, il obtint un poste de travail qu’il occupe actuellement, dans le cadre du pré-emploi à l’EPH d’Aïn El Hammam. Sa demande, pour des études universitaires, consiste à obtenir une inscription dans les plus brefs délais pour éviter tout retard. Quant à ses capacités d’autodidacte, il en a fait la preuve à plusieurs reprises, puisque c’est à partir de la deuxième AS qu’il s’est mis à préparer le premier bac comme candidat libre, qu’il obtint deux ans après. L’année suivante, il repasse un autre bac avec succès, encore une fois. C’est dire que, bien qu’handicapé Nacer Ould Oulhadj a toutes les capacités intellectuelles et le courage, nécessaires pour réussir à l’université. Il suffit qu’on lui offre une chance.

A.O.T.

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