S’attroupant tantôt devant le siège de la daïra des Issers, tantôt face au portail de la wilaya de Boumerdès, pas moins d’une douzaine de chefs de famille de Si Mustapha ne décolèrent pas depuis près d’un mois. Ayant initialement fait partie de la liste des 588 bénéficiaires de logements locatifs dans cette commune de l’ex Félix-Faure, ces postulants ont été finalement écartés. » Durant plus de trois mois, nos noms étaient inscrits sur la liste d’un second quota comprenant 215 logements locatifs, mais à notre grande surprise, la daïra a refusé de nous délivrer la décision de pré-affectation », s’indigneront ces protestataires. L’avant veille de ce week-end, ils avaient encore tenu un sit-in devant le siège de la wilaya, réclamant une entrevue tout au moins avec le chef de cabinet de la wali. » Aucun responsable de cette première instance de l’exécutif départemental n’a accepté de nous recevoir aujourd’hui (mercredi ndlr), mais nous ne baisserons pas les bras », enchaîneront-ils, en tenant à préciser que leur retrait de la dite liste n’est point établi après une enquête, comme le stipule la loi en vigueur. Et ils tiennent à rappeler, à juste titre, ces instructions stipulant la nécessité de ne point se fier aux oppositions d’autres personnes contre les bénéficiaires, mais plutôt de procéder à l’étude minutieuse du dossier de tout postulant au logement social ou locatif. »Or, aucune commission ne s’est présentée pour enquêter sur nos cas », peut-on lire, par ailleurs, dans une récente pétition que les contestataires ont envoyée à la wali. Il y est expressément mentionné en outre, qu’ils n’ont été informés de l’exclusion d’un tel droit qu’au moment de la remise des ordres de payement de la caution du bien immobilier, à quelques jours de la date du relogement. Un relogement qui aurait profité selon le témoignage de certains protestataires, à des étrangers à la commune et à d’autres personnes en contrepartie de pots de vin. » Nous subissons un déni de justice de la part des services concernés, et nous espérons que la wilaya nous rétablisse dans nos droits », ont ils renchéri, en proclamant qu’ils ne lâcheront guère prise. Sur un total de 1 588 logements locatifs publics réalisés dans le cadre d’un programme de la wilaya d’Alger, un quota de 500 unités est revenu à la commune de Si Mustapha, suite à la décision prise par l’ex-wali Kamel Abbas. 68 appartements en dur ont été attribués, il y a quatre semaines, à des familles d’un site de chalets, 170 à des familles résidant dans des habitations précaires, en plus d’autres cas sociaux. Et les notabilités de cette paisible localité souhaitent, enfin, que les irrégularités ayant entaché cette opération de relogement soient au plus vite rectifiées.
Salim Haddou
