Les entreprises réalisatrices dénoncées

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«Même si les carences sont nombreuses au niveau de la commune d’Aïn El Hammam, certaines ne peuvent souffrir d’attendre, éternellement, qu’on s’en occupe», nous dit un citoyen d’Ath Menguellet, en marge de la visite du wali de Tizi Ouzou. S’il y a un sujet qui tient à cœur aux habitants des communes de montagne, c’est incontestablement celui lié au gaz de ville que tout résident des régions froides aspire à posséder. Nous avons eu à le constater à travers les interventions des citoyens lors de la visite du wali de Tizi-Ouzou à la daïra de Aïn El Hammam. Cependant, cette fois, les doléances des citoyens ne concernent pas seulement un quelconque projet d’alimentation de la région en gaz de ville. Les canalisations sont bien là dans tous les villages, depuis plus d’une année. À quoi peuvent-elles servir si les foyers n’y sont pas raccordés. Une opération pourtant «simple», diront certains, mais «trop longue», rétorqueront d’autres. Les entreprises chargées d’amener le gaz naturel ne sont plus en odeur de sainteté auprès des villageois qui commencent à grogner, à force de les voir tourner en rond. Ce qu’ils ont fait savoir au premier responsable de la wilaya. «Depuis leur arrivée, nous n’avons récolté que des désagréments. Nos rues et nos routes sont défoncées et non remises en état, depuis plusieurs années, sans qu’on voit la flamme bleue qu’on a tant attendue jaillir de nos cuisinières», indique un villageois. Avec l’arrivée de l’hiver qui pointe à l’horizon, la grogne des citoyens de la région Ouest de Aïn El hammam se fait sentir de plus en plus. Ces derniers temps, plus que jamais. Quelques habitants du village Aourir nous ont joints pour nous demander de nous faire l’écho de leur ras le bol. «Nous avons trop attendu que les choses avancent. Finalement, les réclamations pacifiques n’aboutissent pas souvent, semble-t-il. Nous devons nous concerter avec les cinq villages voisins qui sont dans le même cas que nous, pour décider des actions à entreprendre, pour qu’enfin on nous écoute», nous dit Da Mokrane, un retraité. L’inauguration qui s’éloigne d’une occasion à l’autre continue. Ce ne fut pas le cinq juillet dernier ni le vingt Août. Ce ne sera pas le premier Novembre, comme annoncé et même pas la fin décembre, la nouvelle échéance promise.

A.O.T.

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