Les sportifs des quartiers mettent la main à la pâte

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Dès que l’entreprise ayant pris en charge la rénovation de l’aire de jeux à proximité du mur d’enceinte du lycée Ali Mellah a commencé à étaler le tuf sur le terrain, les jeunes attendant toujours la livraison de cette structure sportive depuis plus d’une année ont bien accueilli la reprise des travaux, si bien qu’ils ont même décidé d’organiser un volontariat tout autour. Avant-hier, alors qu’ils voulaient y jouer un match en dépit des travaux non achevés, ils ont improvisé un nettoyage dans tous les alentours de ce stade. En effet, munis d’outils (bêches, râteaux et brouettes), ils ont collecté des dizaines de sacs poubelles remplis de canettes, de bouteilles en plastique et de divers immondices. «Ce n’est pas gai de regarder un tel décor. Certes, nous sommes venus pour une rencontre de football et comme vous voyez, l’étalage du tuf est en cours. Alors, nous avons profité de la présence des jeunes pour débarrasser ce site de tous les détritus jetés ici et là. Notre action se poursuivra jusqu’au jour où il n’y aura aucune immondice», jettera ce jeune de la cité Cnep qui, avec un autre, entassait les sacs-poubelles les uns sur les autres. Dernièrement, c’est un engin qui a été dépêché pour dégager les monticules de gravats et autres blocs de pierres jetés tout près de l’accès à l’aire de jeux. Que tout le monde sache qu’en l’absence de surveillance de certains endroits un peu retirés de la ville, ces derniers sont transformés petit à petit en décharges sauvages devenues incontrôlables. «Il faut infliger des amendes trop élevées pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement de ces contrevenants. Vraiment, sans scrupules, ils se permettent de polluer et d’enlaidir des espaces verts même au centre-ville. À quand la traque de ces personnes sans foi?», s’interrogera un passant qui remerciera les jeunes qui nettoyaient cette partie située au contre bas du lycée Ali Mellah. Ces jeunes sportifs nous diront qu’ils sont satisfaits de notre journal qui a rapporté les retards accusés pour achever cette aire de jeux. «Ailleurs, on voit même des espaces comme celui-ci revêtus de gaz synthétique dans des quartiers moins denses que les nôtres. Pour nous, même le tuf relève du luxe», suffira de nous dire un jeune de la cité des 64 logements. En tout cas, la rénovation de cette aire de jeux est à mettre tout de même à l’actif des responsables locaux qui ont mis une enveloppe financière conséquente pour non seulement l’élargir, mais aussi en l’entourant de trois murs de soutènement et d’un drainage d’eau fiable s’il l’on se rappelle des mares d’eau qui y stagnaient sur le terrain.

Amar Ouramdane

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