Les étudiants de la résidence universitaire «Djellaoui Saïd», de l’université Akli Mohand-Oulhadj de Bouira, ont bloqué dans la soirée d’avant-hier lundi, l’accès à leur résidence, pour protester contre le manque de transport universitaire. Les étudiants protestataires dénoncent également «l’anarchie dont prévaut le secteur de transport au niveau de leur université ainsi que le manque de coordination entre les services de la pédagogie et de l’hébergement». Selon le communiqué du comité des étudiants, ces derniers souffrent au quotidien d’une série de problèmes dont l’hébergement, l’entretien des équipements et le manque de transport universitaire. «10 bus seulement assurant deux lignes, à savoir l’université centrale et le nouveau pôle, sont mis à la disposition de 5 000 résidents, alors que ces derniers ont besoin d’au moins 20 autres bus, pour rejoindre leurs instituts dans des conditions acceptables», nous a affirmé un représentant des grévistes. En effet, des centaines de résidents et de résidentes sont contraints d’attendre plusieurs heures à l’arrêt des bus de l’université pour rejoindre leurs résidences. Aussi, le problème de la surcharge au niveau de la résidence universitaire se pose avec acuité. D’autre part et selon les déclarations des étudiants, on enregistre une dégradation inquiétante du climat sécuritaire à l’intérieur de la majorité des cités universitaires de Bouira. D’après-eux, des intrus s’invitent, quotidiennement, à l’intérieur des franchises universitaires. «Parfois, les agents de sécurité ne font rien pour les arrêter. Ils entrent et sortent comme ils le veulent, dans l’impunité la plus totale !», se désole l’un des étudiants. Et d’enchaîner : «On ne se sent plus en sécurité à l’intérieur des chambres. L’année dernière, plusieurs chambres ont été visitées par des inconnus durant les vacances, et des objets de valeurs ont été volés !». En attendant l’intervention des responsables concernés, les frondeurs affirment qu’ils comptent durcir leur mouvement de protestation et maintenir le blocus, jusqu’à la satisfaction de l’ensemble de leurs revendications.
O. K.
