Décidemment, depuis la mise en service du nouveau plan de circulation urbaine à la ville de Tizi-Ouzou, en juillet 2011, les usagers ne savent pas à quel saint se vouer et semblent perdre tout repère. En dépit des changements systématiques opérés à ce plan depuis cette date, toutefois, les embouteillages interminables qui se forment chaque jour et qui s’accompagnent avec le stress, la course contre la montre, et de surcroît les tarifs supplémentaires qui s’ajoutent à ce beau décor en sont le lot quotidien des usagers. D’autant plus que ce nouveau plan de circulation urbaine qui date depuis quatre années, avec la mise en service de la gare centrale de Bouhinoune et des trois stations intermédiaires à la périphérie de la ville, en l’occurrence, celles de Béni Douala, de Timizart Loghbar et d’Oued-Aissi, constituent des changement qui ont beaucoup plus pénalisé les usagers résidents en dehors du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou. Ceci, étant, la direction des transports de la wilaya, après la mise en service de ce nouveau plan de circulation urbaine, n’avait pas procédé à la baisse des tarifs des trajets joignant les localités de la wilaya à la ville de Tizi-Ouzou. Voire, les autorités concernées devaient prendre en considération les nouveaux tarifs supplémentaires inhérents aux trajets reliant les stations intermédiaires de Béni Douala, d’Oued-Aissi et de Timizart Loghbar, à la ville de Tizi-Ouzou. Mais hélas, rien n’a été fait dans ce sens pour atténuer les souffrances des résidents des différentes localités de la wilaya. Ce sont toujours les anciens tarifs qui datent d’avant la mise en place de ce plan de circulation urbaine qui s’appliquent à ces usagers, tout en ajoutant les nouveaux tarifs qui ont découlé de cette nouvelle situation. De ce fait, les riverains résidents en dehors du chef-lieu de wilaya, en l’occurrence ceux de : Ouacifs, Oudhias, Béni Douala, Fréha, Makouda, Drâa El-Mizane ou autres, s’interrogent souvent de ce mépris affiché à leur égard de la part des autorités locales. En faisant de simples calculs, les tarifs supplémentaires engendrés par ce chamboulement, peuvent dépasser les 3 000 DA par mois pour les usagers. Car pour ces derniers, ce nouveau plan les a pénalisés en premier tout en favorisant les résidents de la ville de Tizi-Ouzou. Un autre paradoxe : les usagers désirant joindre la gare de Bouhinoune à partir de l’ancienne gare de la ville, ils sont obligés d’emprunter le sens inverse, c’est-à-dire, en passant par la Tour. La cause : s’ils vont rallier la gare de Bouhinoune dans l’autre sens ils vont faire escale à la station de Drâa Ben-Khedda en payant 30 DA au lieu de 15 DA et ce, tout en prenant un autre bus. «Il s’agit là d’une escroquerie à ciel ouvert. Et pourtant par le passé nous étions contrains de payer seulement 15 DA et sans escale. Décidemment, dans notre pays c’est la logique destructrice qui prévaut au lieu d’une évolution positive des situations», nous dira un citoyen empruntant cet axe sans retenir sa colère à l’égard des responsables concernés. De même, ajoutant à ces dépenses supplémentaires, les usagers doivent prendre leur mal en patience pour rallier le centre-ville de Tizi-Ouzou. À titre d’illustration, pour joindre le matin le centre-ville à partir de la station de Béni Douala, cela nécessite souvent une heure de temps, pour cause des bouchons automobiles qui se forment dès les premières heures de la matinée dans cet axe routier. Aussi, cette situation est la même dans le sens inverse à la fin de la journée. C’est-à-dire, pour rallier le centre-ville à partir de l’ancienne gare, cela prend très souvent une heure de temps aussi. Il s’agit là d’un véritable enfer pour les usagers. De cette situation infernale découle des interrogations légitimes : Existe-t-il des failles dans les plans de circulation urbaine dans la ville de Tizi-Ouzou ? Tout semble à le croire à cause des désagréments causés, ces dernières années, pour les usagers. Pour preuve, même les propriétaires de Bus assurant le transport urbain à l’intérieur de la ville ne respectent pas les timings de stationnements qui leurs sont accordés par les autorités concernées. A chaque arrêt, ces derniers prennent tout leur temps afin de prendre le maximum de gens sans pour autant se soucier des désagréments causés aux usagers et des accidents de circulation pouvant survenir du fait de la surcharge de ces bus. La réglementation est claire dans ce sens, soit en termes du temps alloué dans les arrêts ou pour la surcharge des bus. Car, pour le timing, ils ont uniquement un quart d’heure et seulement au départ, et des arrêts instantanés tout le long du trajet. Ceci est clair, mais ces propriétaires de bus ne semblent aucunement respecter cette réglementation et nullement inquiétés par qui de droit. Ces failles qui en sont dans une grande proportion la cause des embouteillages qui engendrent quotidiennement le stress, la nervosité et autres désagréments pour les usagers, relèvent de la responsabilité directe des autorités locales concernées et des services de sécurité dont la mission étant la régulation de la circulation dans la ville. De ce fait, pour le commun des mortels, l’interrogation étant légitime : pour un pays comme la France dont la superficie est deux fois moins que la nôtre, le nombre d’habitants est deux fois plus et qui a un parc automobile dix fois plus que celui de l’Algérie, dispose d’une circulation urbaine toujours fluide et régulière et ce, de la petite ville à la grande comme Paris ; pourquoi ce n’est pas le cas concernant notre pays ? Il s’agit là d’une interrogation à laquelle devront répondre les responsables du secteur des transports.
Rachid B.
