Cette opération, reconduite tous les ans, est censée aider les conseils de classes à arrimer l’apprenant à la navette de la réussite scolaire et lui éviter les couloirs d’échec du cursus. “L’orientation est décidée compte tenu du choix de l’élève et de ses parents sauf s’il est en inadéquation avec les aptitudes et les compétences de l’apprenant”, nous a appris le directeur d’un CEM d’El Kseur.
“Pour le cycle secondaire, l’élève est orienté dans un premier temps vers un tronc commun composé de deux filières que sont sciences et technologie et lettres, puis à partir de la 2e année secondaire, on lui proposera des ramifications plus détaillées de ces filières”, nous a-t-il expliqué.
A la lumière des vœux exprimés par les élèves, il s’est dégagée aux dires de nombreux responsables, une nette préférence pour la filière sciences et technologie au détriment de la filière lettre “qui est généralement l’apanage des filles”, nous a-t-on indiqué dans la majorité des établissements visités. “Près de 80% des élèves ont opté pour les filières scientifiques, sans doute pour les multiples ramifications qu’elles offrent mais aux nombreux débouchés pour l’avenir”, estime le responsable d’un collège de Seddouk.
A Sidi Aïch, Akbou, Ouzellaguen ou encore Tazmalt, la même tendance et le même penchant pour les filières scientifiques est affiché. “Bien des élèves ne choisissent pas en connaissance de cause, il y a même les parents qui, paradoxalement, caressent l’espoir de réaliser un rêve dont ils étaient peut-être eux-mêmes frustrés”, soutient un enseignant d’Akbou. Il est à noter enfin que le ministère de l’Education a instruit récemment les établissements scolaires de terminer les programmes au plus tard le 15 mai prochain, afin de prévoir une période de deux semaines pour les révisions au profit des classes d’examen qui passeront le BEM et dont les épreuves débuteront le 1er juin.
N. Maouche