Suite à la déclaration rendue publique la semaine dernière par 11 élus à l’APC d’Ighram et mettant en cause la gestion du maire, M. Ibalidene, ce dernier est sorti de sa réserve pour répliquer à ses accusateurs.
«La déclaration en question a été signée, non pas par 11 mais par 10 élus. Le 11e élu m’a confirmé lui-même qu’on a signé à sa place», tient à rectifier d’emblée le P/APC. Cela constitue à ses yeux un «faux et usage de faux», clame-t-il. S’inscrivant en faux contre la mauvaise gestion dont il est accablé M. Ibalidene martèle que «Si mauvaise gestion il y a, c’est toute l’assemblée qui a mal géré dans la mesure où la majorité des délibérations sont votées à l’unanimité». Tout comme il réfute l’accusation de malversation, qu’il juge «infondée et diffamatoire». «L’inspection de wilaya a été saisie par mes soins pour vérifier la véracité de ces faits, et aucune irrégularité n’a été signalée à ce jour», dira-t-il, pour étayer ses propos. Concernant le retrait des délégations de signature pour les vice-présidents, le maire soutient que «le premier vice-président voulait devenir P/APC sans suffrage universel, en préparant un coup d’état qui ne dit pas son nom à l’APC d’Ighram». Il lui reproche aussi d’avoir été l’instigateur de deux mouvements de grève en 2014 et 2015 du personnel de l’APC et d’avoir incité le 2e vice-président à l’agresser physiquement. «Tout cela, déplore-t-il, s’est déroulé sous la bénédiction de l’ex-wali, lequel est allé jusqu’à inciter les élus à déposer plainte contre le P/APC». Par rapport aux menaces de blocages brandies par les élus contestataires, le maire souligne que ce blocage a déjà commencé puisque «les deux vice-présidents ont boycotté les commissions communales des marchés et refusé de signer des pièces administratives. Le vice-président chargé de l’environnement a aussi refusé d’éradiquer un foyer de rage, en déclarant qu’il est en grève, alors qu’il n’en a pas le droit», tempête Mr Ibalidene, tout en rappelant que tous ces faits sont intervenus avant la mise en branle de la procédure de depermanisation. S’agissant de la coupure des lignes téléphoniques externes, le maire atteste que «seules les lignes directes ont été effectivement coupées». «Dans le souci de rationnaliser les dépenses, j’ai décidé que, désormais, toute communication doit passer par le standard», affirme-t-il. Par ailleurs, il est reproché au maire le blocage des salaires des élus. Un blocage qui n’en est pas un, selon le maire, puisque «le paiement intervient après le service fait, y compris le salaire du P/APC», conteste M. Ibalidene. Enfin, tout en remerciant la population d’Ighram d’avoir su «déjouer toutes ces manigances», le P/APC tient à «rassurer les citoyens que le service public est assuré dans les meilleures conditions possibles et ce, grâce au personnel de l’APC qui a relevé le défi».
Il en veut pour preuve : «le lancement de tous les projets de la commune et le taux de consommation avoisinant les 70%»
N. Maouche