Les grossistes d’Anar Amellal reviennent à la charge

Partager

Des centaines de commerçants de la wilaya de Tizi-Ouzou ont observé un rassemblement, hier, devant le siège de la cité administrative de la wilaya de Tizi-Ouzou, pour exiger l’affectation de la zone d’activité promise par l’ancien wali, M. Abdelkader Bouazghi, aux grossistes d’Anar Amellal.

«L’ancien wali nous a affecté une zone d’activité pour le commerce de gros des produits agro-alimentaire et fruits et légumes d’une superficie de 16 hectares, à Bouaid, du côté de Boukhalfa. Nous voulons savoir pourquoi ce programme, censé être réalisé par l’entreprise publique Magro, a-t-il été arrête !», nous déclarera M. Samir Djebbar, président du collectif de l’union des grossistes de la wilaya de Tizi-Ouzou. Il soulignera : «A travers cette action, nous voulons exprimer notre inquiétude quant à la non réalisation de ce projet que nous attendons depuis longtemps!». Pour les protestataires, c’est le mutisme de l’administration et les abus de la direction locale du commerce qui ont mis le feu aux poudres. «Nous avons introduit une demande d’audience auprès du nouveau wali, le 07 septembre 2015 dernier, pour lui faire part de nos revendications et de nos préoccupations. Et au jour d’aujourd’hui, notre demande est restée lettre morte. C’est le mutisme total. Il y a une rupture totale de dialogue de la part de l’administration !», nous diront-ils. Ceci dit, poursuivra l’un de nos interlocuteurs, «et suite à notre action, nous avons été reçus par son protocole, ce matin». Ainsi et selon M. Djebbar, la principale raison de cette action de protestation est le mutisme de l’administration mais pas seulement. L’autre raison, non moins importante, ce sont les agressions dont les commerçants de la wilaya sont victimes de la part des agents de contrôle de la direction locale du commerce qui «s’acharnent sur les grossistes d’Anar Amella sachant pertinemment que le lieu où ils exercent actuellement ne répond pas aux exigences de l’activité commerciale, puisqu’il n’y a pas de locaux, ni de trottoirs, ni de sécurité. Et avec les citoyens résidents aux alentours, la gêne est de part et d’autre. A tout cela s’ajoute la cherté de la location», s’indignera notre interlocuteur. Le représentant des protestataires qualifiera au passage les pratiques de la direction du commerce de «répressives et d’abusives dans certains cas qui vont jusqu’à la fermeture injustifiée de commerce durant un mois, en plus des lourdes amendes». Il tiendra à souligner : «Des détaillants ont également pris part à ce rassemblement par solidarité avec les grossistes de la wilaya en raison de la justesse de notre cause». M. Aba Hamid, président de l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) de Tizi-Ouzou dénoncera pour sa part cet état de fait ainsi que les visées de certains sur l’assiette de terrain en question : «Nous soutenons sans aucune réserve le mouvement de contestation des grossistes que nous trouvons justifiée et légitime. Et de mon point de vue, il y a des visées sur le terrain qui devait accueillir les commerçants de gros, d’où le mutisme de l’administration…».

Taous.C

Partager