Le personnel affecté au service de gynécologie de l’EHP de M’Chedallah a tenu, dans la matinée d’avant-hier, un rassemblement dans la cour de l’hôpital en guise de protestation, pour dénoncer l’insécurité et les agressions dont ils font l’objet presque quotidiennement, selon de nombreux praticiens de ce service notamment. Les gynécologues et les sages-femmes affirment travailler dans un climat de peur et de psychose, en raison des agressions tant physiques que verbales perpétrées sur ce personnel de l’un des plus névralgiques services de cette institution. Ces agressions sont imputables aux accompagnateurs des malades et ce nouveau incident a été la goutte qui a fait déborder le vase. Il s’agit d’un homme qui accompagnait sa femme enceinte et qui a exigé à ce qu’elle soit hospitalisée sur le champ, selon le témoignage des protestataires. D’où cette décision collective de procéder à un rassemblement qui a duré environ une heure dans la cour de l’établissement, en guise de protestation contre ces fréquentes agressions, dont sont victimes ces praticiennes qui sont en totalité des femmes soumises à une intenable pression de la part non des malades mais de leurs accompagnateurs qui perdent leur sang-froid et passent à des actes d’agressions tant verbales que physiques sur le personnel pour un oui ou un non, selon l’aveu même du personnel de la gynécologie qui affirme que la patiente en question n’était pas à terme et qu’elle ne nécessitait pas une hospitalisation immédiate. Le malade et son accompagnateur étant déjà repartis à notre arrivée sur les lieux, nous n’avions pas pu malheureusement recueillir leur version des faits. Toujours est-il que ce service enregistre de fréquents incidents de ce genre.
Oulaid Soualah
