En effet, même s'il n'y a aucune récolte en vue, du moins pas avant deux mois, il nous a été donné de relever que le prix de la pomme de terre baisse de jour en jour.
Si au niveau du marché des fruits et légumes, il est tombé jusqu’à quarante dinars alors qu’il était de soixante dinars, voire plus durant toute la semaine et avant, les marchands occasionnels qui se tiennent sur la RN 30 (route de Boghni) la fixent entre 36 et 25 DA quand le client achète un cageot. «C’est un prix très abordable, je n’ai rien compris. En une semaine, il a baissé de plus de 20 dinars. Je suis étonné quand j’ai lu sur l’ardoise que son prix est à 25 dinars. Quant au détail, ce marchand qui est en face de l’ex ENPC, il vend ce légume à 28 dinars», nous dira un consommateur qui négociait le prix avec un autre revendeur. Selon ces marchands ambulants, la demande est inférieure à l’offre. «J’ai remarqué que les clients veulent changer leurs habitudes. Austérité oblige. Son prix va encore baisser», nous rassurera un autre marchand que nous avons approché à ce sujet. Par ailleurs, il faut signaler que les maraîchers de cette vallée estiment que la récolte prochaine sera abondante. «Nous espérons que la production sera bonne. En tout cas, nous voyons cela à l’horizon. Tout d’abord, nos plantations ont vite grandi parce qu’elles sont bien irriguées. Et puis, nous voyons que les conditions climatiques ont été favorables», nous dira un maraîcher d’Aïn Zaouia. Donc, à entendre ces agriculteurs, il faut espérer que ce pédoncule sera fixé à moins de 20 dinars au moment de la récolte. Même les autres légumes ont commencé à envahir les étals. Avant-hier, c’était la journée du marché hebdomadaire, les prix étaient à la portée des bourses moyennes. Ainsi, la carde à 30 dinars le kilo, les navets entre 40 et 50 dinars, la carotte entre 35 et 50 dinars, le chou-fleur à 35 dinars au lieu des 100 dinars de la semaine passée, la tomate entre 50 dinars et 80 dinars, les haricots verts entre 80 et 120 dinars, la courgette entre 35 et 60 dinars. En tout cas, tous les légumes que nous venons d’évoquer ont perdu entre 20 et 40 dinars en une semaine. Les marchands justifient ces baisses par l’inondation des marchés de gros avec ces produits de saison dont les récoltes n’ont pas été altérées par les pluies. «Il n’y a eu aucun empêchement pour les différentes récoltes. C’est pourquoi les producteurs ont déterré leurs cultures sans peine», nous expliquera un habitué du marché de gros d’Attatba (Alger). Néanmoins, il faut tout de même dire que le poulet vif a pris de l’envol en atteignant 270 dinars le kilo alors qu’il n’était cédé dernièrement qu’à 230 dinars. Sinon, le citoyen peut consommer les légumes à volonté. Tandis que ceux des fruits, ils sont encore en hausse quand on voit que l’orange est fixée entre 150 et 200 dinars, la poire entre 150 et 220 dinars, la pomme à pas moins de 180 dinars et la liste est longue.
Amar Ouramdane

