Les jeunes voués à l’oisiveté

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Alors que la commune d’Ath Rached ne dispose que de trois infrastructures, «un terrain» dit stade communal, une petite bibliothèque et une salle polyvalente, la commune voisine d’Ath Leqsr en a six.

En effet, en plus d’un stade communal, elle dispose d’un CSP, d’un centre culturel, d’une salle polyvalente, d’une bibliothèque et d’un CFPA inauguré au début de cette année. Toutefois, construire des infrastructures pareilles à coup de milliards n’est pas synonyme d’une vie associative structurée, d’une ambiance culturelle animée et d’un environnement sportif promoteur. En réalité toutes ces infrastructures ne font apparemment qu’être listées dans «le parc immobilier» de la commune d’Ath Leqsar. «Quand nous, les jeunes, sommes privés d’une quelconque infrastructure, nous tenons notre patience en main et continuent d’espérer de jours meilleurs, mais quand notre commune dispose d’autant de structures sportives et culturelles, mais mal gérées ou simplement tenues fermées, cette absurde réalité nous frustre !», déclare Fahim, master en sociologie mais sans emploi. Le centre culturel, la première structure dans la région, n’est aujourd’hui qu’un vestige d’une autre époque rappelant ses «années d’or» quand une intense activité y était organisée, notamment par des militants de la cause berbère. Pris en partie par le feu lors de la visite du wali dans la région il y a deux ans, un incident qui, pour rappel, s’est soldé également par l’incarcération d’un nombre d’athlètes, le CSP est toujours fermé. Pas plus loin, le stade communal ne sert plus que d’espace pour les petites randonnées des gens. La bibliothèque n’a jamais ouvert ses portes.

La salle polyvalente dont nous avons rapporté l’état déplorable des lieux dans une précédente édition de par sa gestion, entretient une image de la dégradation de l’ambiance générale qui caractérise la région. Par ailleurs, ayant démarré timidement avec quelques formations, le CFPA inauguré à l’occasion de la Journée nationale de la formation professionnelle, devra être renforcé d’autres spécialités et privilégier une vraie démarche de proximité et de sensibilisation pour inciter des centaines de chômeurs, des deux sexes, à s’y engager et promouvoir par là le patrimoine local (tissage, poterie…). Voilà en somme «autant de structures et autant d’illusions !», dira enfin en substance un autre jeune habitant au chef-lieu d’Ath Leqsar. La DJS et autres directions de la tutelle ont l’impératif devoir de remettre ces différents établissements sur les rails. Tous les citoyens, mais la masse juvénile en particulier, en ont grandement besoin.

L. M.

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