Pour l’insertion professionnelle des diabétiques

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L’association des diabétiques de Tizi-Ouzou appelle à la mise en place d’un cadre réglementaire pour l’insertion professionnelle des personnes atteintes de cette pathologie.

C’est ce qu’a affirmé hier, le secrétaire général de cette association qui rappelle que le nombre des adhérents a atteint les 18 698 malades. C’est à l’occasion de la double célébration, hier, de la Journée mondiale du diabète et le 30ème anniversaire de la création de l’association des diabétiques de la wilaya de Tizi-Ouzou, que cette association a initié une journée d’activités. Abritée par le centre de loisirs scientifiques (CLS) de Tizi-Ouzou, la manifestation a regroupé les membres de l’association, des spécialistes, des médecins mais aussi plusieurs adhérents et malades atteints du diabète. Le secrétaire général de l’association, M. Manceur Hanafi, explique que cette double célébration a lieu à travers des activités réparties en différents volets, à savoir la commémoration, l’information et la sensibilisation. Une occasion aussi, souligne-t-il, «de présenter la déclaration de l’association et de ses adhérents à travers laquelle on insiste sur l’amélioration du cadre de vie des malades sur tous les plans». Le secrétaire général de l’association, tout en soulignant que sur les plans médical et social la vie n’est pas rose pour les personnes atteintes du diabète, il explique que côté professionnel et pour l’insertion dans le monde du travail, la situation est encore plus difficile. Ainsi, explique M. Manceur Hanafi, «la prise en charge du patient diabétique sur le plan médical laisse à désirer». Dénonçant, ainsi, l’existence d’un seul service de diabétologie au niveau du CHU de Tizi-Ouzou qui reste «dépourvu aussi bien de moyens humains que matériels, en plus de l’inexistence de paramédicaux spécialisés dans les soins infirmiers pour personnes diabétiques, capables de prendre en charge les patients», ajoute le même représentant. Ce dernier n’omettra pas de souligner, toujours dans le volet médical, que les consultations chez le privé ou le public se limitent à la délivrance ou au renouvèlement d’ordonnances. Sur le plan social, le SG parle de l’accès à l’assurance sociale pouvant permettre aux malades de subvenir à leurs besoins en termes de soins. M. Manceur Hanafi s’attarde, par la suite, sur le troisième volet concernant l’insertion professionnelle. Pour lui, la mise en place d’un cadre réglementaire pour l’insertion professionnelle des personnes atteintes de cette pathologie est essentielle. «Il est très difficile pour un diabétique de trouver un emploi régulier, car on a tendance à penser que le diabète et synonyme d’absence à répétition et de l’absence de capacité d’assumer les tâches. C’est pour cette raison, d’ailleurs, que beaucoup sont ceux qui dissimulent leur maladie à leur employeur», expliquera-t-il. Une réalité qui fait que le chômage guette les malades pour une raison ou pour une autre. Le représentant de l’association des diabétiques de Tizi-Ouzou soutient, dans le même sillage, que 6 893 adhérents à l’association, soit plus de 30%, sont des jeunes âgés entre 30 et 45 ans, c’est-à-dire en âge de travailler. C’est pour cette raison que l’association se bat pour imposer un cadre réglementaire pour les personnes atteintes de diabète. Mais pour le moment, déclarera-t-il, «même nos multiples requêtes auprès des différents dispositifs pour l’insertion dans le monde du travail des jeunes, pour être aux côtés des malades, n’ont pas abouti». Le secrétaire général de l’association, tout en rappelant le programme de la journée d’hier qui a réuni nombre de spécialistes pour des interventions de sensibilisation et d’information, rappelle, par ailleurs, que le nombre d’adhérents à l’association a atteint les 18 698. «Ce chiffre ne reflète pas la réalité du terrain où le nombre de personnes atteintes est beaucoup plus important», soulignera-t-il. Et d’ajouter : «Le diabète de type 2 (sous comprimés et non insulinodépendant) est le plus fréquent parmi les adhérents. Ils sont, ainsi, 10 840 personnes membres de l’association à vivre avec un rythme conditionné par un traitement quotidien».

Tassadit Ch.

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