Saison plus que jamais compromise pour l’ES Bir Ghbalou, le club replonge de nouveau dans l’incertitude. Selon le président de CSA, Loucif Amar, une plainte aurait été déposée contre sa personne par le maire de Bir Ghbalou pour «intrusion illégale dans l’enceinte du stade en chantier !». Pourtant, dira-t-il, «cela fait un bon moment que les travaux du stade auraient du être terminé. J’ai moi-même vue avec l’entrepreneur qui s’est montré compréhensif en s’engageant de multiplier la cadence pour terminer les travaux dans les plus brefs délais». «Le club souffre beaucoup. Les jeunes s’entrainent dehors, alors que les séniors se déplacent à Khebouzia. Chaque week-end, c’est le déplacement pour toutes les catégories, des frais supplémentaires, des risques, etc… On s’est fixé donc rendez-vous avec les autorités pour se retrouver au stade pour voir la situation y prévalant, ce qui reste des travaux à terminer afin d’ouvrir le stade au club au moins pour les entrainements. On est arrivés les premiers sur place avec quelques éléments du club qui ont profité l’occasion pour prendre des photos, certains ont même accompli la prière, tout le monde était enthousiastes en découvrant le tartan, heureux d’en finir avec la poussière du tuf où ils évoluent depuis plusieurs saisons», dira Loucif. Mais, poursuit-il, «cela ne semble pas plaire au maire et le chef de daïra arrivés juste après, car la discussion a pris une tournure inattendue. Je leurs ais simplement dit où vais-je amener les 120 enfants du club, les jeter dans la rue ? Je suis à la tête d’une association sportive qui avance avec des moyens dérisoires. On fait tout pour encadrer les jeunes de la commune afin de leur éviter de sombrer dans la délinquance et la drogue, mais qu’on m’accuse de vouloir manipuler les jeunes pour créer la zizanie ou encore de fouteur de troubles, c’est inacceptable. Cela ne fait pas partie ni de ma culture ni de mes valeurs, je suis un éducateur responsable, je refuse à ce que le club soit objet d’exploitation pour des desseins extra sportive, des considérations purement politiques». Aujourd’hui, poursuit-il très déçu, «on nous menace de ne plus octroyer de bus pour le transport des jeunes ni de subvention. Ces gens-là doivent savoir que l’ESBG n’est pas Loucif Amar, ce sont les enfants de la commune, leurs enfants. Je peux aujourd’hui quitter le club, mais je refuse de l’abandonner pour assouvir leur soif». Pour terminer, le président de CSA ESBG lance un appel au wali de Bouira afin d’intervenir, en envoyant une commission d’enquête pour faire respecter la loi en limitant les responsabilités de tout un chacun, d’aider ou au moins de laisser tranquille l’équipe et se charger plutôt des différents projets de développement «en suspens ou carrément abandonnés», conclut-il.
A. M’hena