«Élus, vous nous avez trahis ! Maire, dégage !»

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Le P/APC tant décrié par ses concitoyens, ces dernières années, vit une fin de mandat des plus houleuses.

Sa gestion du projet de l’implantation d’un CET fait renaître chez plusieurs de ses administrés un sentiment d’un règne catastrophique sur les affaires communales. En tout cas, et ce pour une troisième fois en l’espace de trois mois, le siège de son assemblée a été également fermé hier par des citoyens. L’implantation d’un CET à la forêt de Bouhlalou en est, certes, la cause, mais pas seulement…

«Vous voyez tout ce beau monde, c’est ce qu’on appelle la volonté populaire. Elle est tout à fait différente de celle prétendue par l’actuel maire, celle nourrie d’une connivence inélégante avec certains titres de journaux amis pour étouffer notre contestation», voilà ce que disait de prime à bord un des organisateurs de cette action. Ils étaient nombreux, donc, dans la matinée d’hier à crier leur colère en face du P/APC qui a choisi de déserter les lieux. Ils ont fermé le siège après avoir accroché des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Élus, vous nous avez trahis, maire dégage», «Nous ne marchandons pas la santé de nos enfants» ou encore «CET = décharge non à décharge business», entre autres revendications. Des revendications longtemps discutées lors d’une assemblée générale organisée le week-end dernier. Sur place, vers 9 heures, une prise de parole a été organisée sur place. Trois intervenants sont revenus sur le CET, sur la gestion du maire. A. Chabane a parlé d’une vigilance à opposer à toute tentative qui abouterait à faire de Bouhlalou une décharge intercommunale. Il a insisté surtout sur la solidarité entre tous les citoyens de la commune, car l’administration et le maire sont décidés à placer leur CET au détriment de notre santé. H. Djioua a choisi le côté technique du CET et ses retombées. Quant à A. Aider, son intervention est plus axée sur la gestion du maire. «Regardez le centre sportif qu’on a difficilement arraché le maire et ses amis placent une briqueterie à proximité qui touche même une des pistes extérieure de l’ouvrage», dira-t-il. Plus loin, il ajoutera : «On a ni stade ni équipe communale, rien ! Les routes sont dans un état déplorable et monsieur le maire s’entête à placer un CET pour faire plaisir à ses donneurs d’ordre. Pire encore, il a fait exploser tous les comités de villages, il les a minés de l’intérieur dès qu’ils n’adhèrent plus à ses desseins. Il n’en reste presque plus». Pourtant, rien ne présageait ce retournement de situation. Pour la plupart des contestataires, l’implantation du CET fait partie de l’histoire ancienne, mais voilà que la semaine dernière, l’administration à travers le maire et le chef de daïra, décide de reprendre les travaux mais ils ont été empêchés encore. Aussitôt, la coordination des villages, contre la réalisation d’un CET à la forêt de Bouhlalou, se réunit à deux reprises et élabore un avis où il est question : «Nous constatons malheureusement que le P/APC des Aghribs persiste dans son entreprise à réaliser ce CET sans se soucier de l’avis des citoyens qui l’ont élu. Après la désinformation outrancière, l’insulte sans réserve, voilà qu’il récidive en se rangeant du côté de l’administration qui envoie des gendarmes sur le site». Ils lui reprochent surtout le fait qu’il se range du côté de l’administration et sa volonté d’étouffer leur contestation et, au-delà sa gestion communale.

T. Y.

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