Sentant que la frange de population qu’il forme au niveau des deux centres d’Aokas et Taskriout est, non seulement, lésée physiquement à sa naissance, mais elle l’est également par les autorités, le président de l’association de défense, éducation, formation et insertion des inadaptés mentaux dénonce le mépris affiché par les différents responsables. Dans une correspondance adressée au wali de Béjaïa, il fait part du mécontentement des membres de l’association quant au comportement du maire d’Aokas qui a promis un terrain pour l’implantation d’une ferme pédagogique, à cofinancer avec l’agence de développement social, avant de se rétracter en se confinant dans un mutisme total. En relatant la genèse, le rédacteur informera le wali de l’accord verbal, donné en mars de l’année dernière, du maire d’Aokas pour l’affectation d’une assiette de terrain de près de 4 000 m² et concrétisé par une promesse écrite quelques mois plus tard. Hélas, à la réception de la quote-part financière de l’organisme étatique de solidarité nationale, pour la réalisation d’ateliers pédagogiques comme convenu avec l’ADS, le terrain n’a toujours pas été affecté officiellement à l’association DEFI. Pourtant, ceci pourrait régler beaucoup de problèmes de cette association laquelle œuvre bénévolement pour l’insertion professionnelle et sociale des handicapés. Il est utile de rappeler que cette dernière avait bénéficié dans le passé de projets cofinancés tels que l’ONG 1 et l’ONG 2, entrant dans le cadre du programme d’aide de l’union européenne, qui leur ont permis d’acquérir deux serres horticoles et du matériel pour l’élevage de lapins et poules pondeuses qui ont été mis en activité à l’époque, sur un terrain loué auprès d’un particulier. Depuis que ce dernier avait mis fin au contrat de location, ledit équipement a été laissé aux effets des intempéries depuis près d’une décennie. L’association n’est pas confrontée à ce seul problème, il y en a beaucoup d’autres. En effet, deux semaines auparavant, ce même président avait saisi le wali pour dénoncer l’ingérence du directeur de l’action sociale dans les activités de l’association. Il soulignera que suite à une grève illégale, faite par le personnel des deux centres dont certains éléments activent dans le cadre du pré-emploi, le directeur de l’action sociale et son adjoint «se sont ingérés dans les affaires internes en prenant une part active dans la tentative de déstabilisation de l’association» au lieu de chercher à apporter de l’aide dans la résolution des problèmes auxquels est confrontée l’association.
A. Gana