Qui se souvient encore de cette ancienne Société nationale des semouleries, meuneries, fabriques de pâtes alimentaires et couscous, plus communément appelée «SEMPAC». Elle avait, naguère, le monopole de tous ces produits de base qui font l’alimentation des Algériens.
Un fait qui allait complètement changer avec l’avènement de la démocratie, née de la révolte populaire du 5 octobre 1988. Ainsi, cette société se restructura et on a vu la naissance de l’entreprise des industries alimentaires et dérivés (ERIAD), mais également de nombreux investisseurs privés qui n’ont pas hésité à investir dans ce créneau. La concurrence fut telle que cette entreprise étatique, essoufflée, n’arrivera plus à sortir la tête de l’eau. Et à Draâ El-Mizan, il y avait un important point de vente ayant pignon sur rue, constitué d’un immense hangar et qui attisera toutes les convoitises. Plusieurs particuliers tentèrent de se l’accaparer. Mais il restera fermé durant plusieurs années, avant d’être rouvert mi-août 2013, comme nous l’avions rapporté sur ces mêmes colonnes. Cependant, quelques mois après, il sera fermé à nouveau, sans que personne ne sache les causes exactes. L’on dit néanmoins que la concurrence était trop rude et que l’entreprise ne parvint pas à reconquérir le marché qui était désormais aux mains des commerçants privés. «Actuellement, l’ERIAD ne peut offrir que ses propres produits, alors que les magasins privés disposent de nombreux produits d’une très grande qualité ce qui fait que cette entreprise étatique ne peut pas les concurrencer. C’est pour cette raison que cet entrepôt qui n’arrivait même pas à assurer la paie de ses ouvriers a été fermé», nous confie un responsable. Néanmoins, il y a quelques jours, après avoir été repeint aux couleurs de cette société orange et blanc, ce dépôt de vente a de nouveau rouvert ses portes, avec à sa tête un jeune universitaire, économiste, en l’occurrence M. Bourmil. «Je suis conscient de tout le travail qui m’attend pour que ce magasin retrouve son lustre d’antan. Mais je sais surtout que non seulement les produits de l’ERIAD Baghlia sont d’une grande qualité mais ont également des prix attractifs. Nous les cédons en effet au prix d’usine», nous confie M. Bourmil qui tient à ajouter qu’outre la semoule, la farine et les différentes pâtes, le magasin vendra également des légumes secs. Notons par ailleurs que la réouverture de cet entrepôt n’a pas été du goût de tout le monde. Les transporteurs de voyageurs, qui avaient leur station devant le magasin, voient ainsi disparaitre leur aire de stationnement.
Essaid Mouas

