Le projet d’aménagement urbain lancé au niveau de la plus ancienne cité du chef-lieu de la commune d’El-Adjiba, il y a de cela près d’une année, a été accueilli avec joie par les riverains qui ont longtemps pataugé dans la gadoue en hiver et de la poussière en été. Une somme conséquente a été allouée à cet effet pour répondre à une demande récurrente et toutes les formalités administratives ont été alors exécutées pour donner le coup d’envoi du chantier. Néanmoins, la satisfaction affichée s’est vite transformée en désillusion car, après que deux ruelles aient été aménagées, l’entreprise en charge du projet suspend les travaux et plie bagages laissant la cité dans un état de délabrement. Les riverains qui sont livrés à eux-mêmes et qui peinent à trouver un interlocuteur à même de lui transmettre leur doléance, ont pris les choses en main en organisant un volontariat pour rétablir un tant soit peu l’état des lieux totalement dégradés. Et depuis, soit plus de six longs mois, aucun signe ostentatoire annonçant la fin du calvaire des habitants de la cité Berdal ne profile à l’horizon, si ce n’est les boursicotages et autres ouï-dire quant à l’envoi du projet aux calendes grecques. Les habitants de cette cité nous ont fait part de leur préoccupation et craignent se retrouver dans des situations embrouillées surtout que nous sommes à quelques semaines près de l’hiver. Certes, des travaux de «replâtrage» ont été réalisés par les citoyens mais demeurent insuffisants à supporter les quantités des eaux pluviales, ce qui n’exclut pas la formation des nids-de-poules, voire même les étangs et autres mares d’eaux. En attendant de voir leur demande prise à bras-le-corps par les pouvoirs publics, les citoyens d’El-Adjiba et particulièrement ceux de la Cité souhaitent vivement voir leur quartier jouir des mêmes privilèges à l’instar des autres quartiers du chef-lieu communal.
S. M