L’université, un rôle moteur dans le développement

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C’est dans un climat proprement entrepreneurial, c’est-à-dire particulièrement propice aux entreprises et à leur création, que s’ouvrait hier la semaine mondiale entrepreneuriat. S’appuyant sur des données chiffrées relatives aux potentialités de la wilaya et des conditions offertes en matière d’accompagnement et d’encouragement de l’esprit d’entreprise, chacun des intervenants -et ils ont été nombreux à y intervenir- y est allé de son diagnostic, de son analyse et de ses arguments pour montrer que la volonté quand elle se conjugue à l’expérience peut être un atout considérable au service du développement. Ainsi, le wali dans son allocution d’ouverture, tout en se félicitant de la création du pôle industriel en train de se constituer à travers la wilaya grâce à sa zone industrielle et ses zones d’activités, a plaidé pour un rôle plus accru de l’université dispensatrice de savoir qui, allié au savoir-faire de l’entreprise, pourra se révéler un atout considérable au service du développement. Pour sa part, le recteur s’est contenté de mettre en exergue le rôle moteur de l’université dans le développement par le biais de la recherche et de la formation. À cet égard, il a annoncé la création d’un Conseil de formation pour les entrepreneurs désireux de parfaire leurs études qui seront sanctionnées par une licence et même un master. Le directeur de l’industrie, intervenant à son tour, s’est longuement étalé sur les ressources naturelles dont dispose la wilaya et des facilités offertes pour encourager l’esprit d’entreprise. Soulignant l’importance que le secteur de l’industrie est en train de prendre dans une wilaya à vocation agricole, il a évoqué la zone industrielle qui, avec son extension, a mobilisé une assiette foncière de 415 ha, sa répartition en 105 lots ; celle sur le point de voir le jour à Dirah s’étalera sur 795 ha. Il a également fait un bref rappel sur les 13 zones d’activités et celles en cours de réalisation ou qui vont bientôt être lancées. Bref, il a montré les efforts déployés pour l’industrialisation de la wilaya. Naturellement, l’agriculture et l’abondance et la qualité de ses produits, les ressources en eaux disponibles (3 832 000 000 m3), les périmètres irrigués qu’elles ont permis de créer, le tourisme et ses quatre principaux sites (Tikdjda, Hamma Ksena, Talarana, Errich), le patrimoine forestier (112 250 ha) ont été cités à ce propos comme autant d’atouts au service du développement. Enfin, le responsable du secteur de l’énergie qui est l’organisateur de cette semaine, a terminé en rappelant les avantages offerts pour l’acquisition de terrains dans le cadre de la création d’entreprises. Ces avantages, selon les lieux, peuvent aller de 50 à 90% du prix du terrain. Lui succédant à la tribune (les interventions ont eu lieu à l’auditorium de l’université devant un grand auditoire de jeunes), le responsable du FGAR, dénommé fonds de garantie, créé en avril 2004, a défini qu’est ce que c’est que ce fonds et à quelle entreprise il est destiné et dans quelle condition. C’est, a expliqué l’intervenant, une médiation entre la banque que l’entreprise sollicite pour un crédit et cette entreprise même. Les entreprises qui ouvrent droit à ce fonds de garantie doivent appartenir à cette catégorie dite PME. Leurs chiffres d’affaires ne doivent pas excéder deux milliards et leurs effectifs ne doivent pas être supérieurs à 250 travailleurs. En fait, selon l’orateur, il existe deux types de fonds, le FGAR, pour ces entreprises de petite taille (2 à 3 travailleurs) et de taille moyenne, et le Meda pour leur extension. Ce fonds, selon le même intervenant, peut accorder 10% du crédit sollicité mais il peut aller jusqu’à 80% lorsque l’entreprise est crédible. Jusqu’alors, le FGAR qui a un capital estimé à 4 milliards de dinars, a délivré 1 511 accords de crédits pour un coût global estimé à 13 119 418 DA. L’industrie et le BTPH se sont taillé la part du lion avec respectivement 788 accords et 440 accords. Le crédit de garantie est plafonné à 50 millions de dinars, mais à partir de janvier prochain, il va être doublé assurait l’intervenant. Les communications se succédant les unes après les autres, il convient de citer quelques unes d’entre elles. Il y a celle de Mancer Ilyes de l’université de Bouira avec son intervention sur la dynamique d’information et de développement régional. Il y a celle ayant traité le rôle de l’université dans l’établissement de la culture entrepreneuriale dans l’environnement socio-économique, de Madani Lakhdar et de Benaceur Mohamed. Il y a encore la communication de Farhi Karima et de Khomaidja Fatiha sur les diplômés de l’université. Enfin, il y a la communication de Ait Akkache Samir, intitulée l’apport d’un BLUE (bureau de liaison université-entreprise) au niveau de l’université en association avec les entreprises. Il convient de signaler que tous ces profs appartiennent à l’université Akli Mohand Oulhadj qui a abrité la première journée de cette rencontre au niveau de son auditorium. Les activités s’étaleront sur une semaine, nous y reviendrons pour d’autres développements.

Aziz Bey

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