«Un salaire convenable !»

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Des centaines de travailleurs des collectivités locales de la wilaya de Béjaïa ont organisé, hier, une imposante marche, à l’appel du SNAPAP, au centre-ville de Béjaïa, pour exiger des pouvoirs publics la prise en charge sérieuse et concrète de leur plateforme de revendications.

La marche des communaux s’est ébranlée de la maison de la culture Taos Amrouche vers le siège de la wilaya, où un sit-in de protestation a été observé par les manifestants. Ces derniers, qui brandissaient des banderoles sur lesquelles nous pouvons lire : «Oui pour l’intégration des contractuels», «Dignité du fonctionnaire, un salaire convenable» ou encore «Pour l’unification des taux des primes et des indemnités à 40 %», revendiquent principalement «une refonte du statut de la fonction publique et des statuts particuliers de tous les fonctionnaires». «Nous sommes le secteur le plus méprisé. Les doléances des travailleurs d’autres secteurs, à l’instar de l’éducation, ont été prises en charge, alors que nos revendications, exprimées depuis des années, sont insatisfaites à ce jour», tempête un syndicaliste du SNAPAP. En plus de la révision de l’allocation familiale à 2000 DA, l’augmentation de l’indemnité de la femme au foyer à 6000 DA et l’application de l’indemnité des agents de l’état civil avec un effet rétroactif à compter de janvier 2008, les communaux exigent «l’abrogation pure et simple de l’article 87 bis» qui, affirme-t-on, «n’apporte rien dans sa nouvelle configuration». En outre, ces travailleurs des APC, qui ont observé une grève de trois jours, ponctuée par cette marche, réclament l’intégration de tous les travailleurs contractuels. «80 % des travailleurs des APC sont des contractuels qui perçoivent des salaires minables ne dépassant pas les 14 000 DA. Le gouvernement avait annoncé que le SNMG est fixé à 18 000 DA, mais rien n’est appliqué sur le terrain. L’abrogation de l’article 87 bis n’a aucun impact positif sur la situation socioprofessionnelle des travailleurs. C’est une chimère !», s’est-on indigné. Sur les 52 communes que compte la wilaya de Béjaïa, 40 municipalités ont été paralysées par ce mouvement de grève de trois jours. «Nous avons enregistré des taux de 100 % de suivi dans les communes qui disposent d’une section syndicale affiliée au SNAPAP. Les douze APC restantes sont en train d’installer leurs sections», a déclaré un syndicaliste du SNAPAP. Par ailleurs, ces protestataires dénoncent «les atteintes aux libertés syndicales» dont sont victimes les syndicalistes du SNAPAP. «L’administration emploie toutes les méthodes d’intimidation contre les syndicalistes du SNAPAP pour les contraindre à renoncer au recours à l’action syndicale», a-t-on dénoncé. La dernière de ces machinations est, selon la déclaration du bureau de wilaya du SNAPAP, «la confection par l’administration d’un pseudo syndicat présidée par un ex-député et les instructions fermes et écrites données aux membres fédéraux de rejoindre ce pseudo SNAPAP II et l’UGTA, arguant qu’ils sont les seuls syndicats légaux».

B.S.

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