Le mouvement de grève largement suivi, selon le CLA

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Le souhait émis par la ministre de l’Éducation nationale de maintenir la stabilité dans son secteur, risque de ne pas se réaliser. Comme prévu, le conseil des lycées d’Algérie (CLA) a observé hier, une journée de protestation. Plusieurs établissements secondaires à travers le territoire national, affirme le porte parole du syndicat, ont répondu hier à l’appel d’une journée de protestation. «Le taux de participation à ce mouvement de grève a dépassé nos estimation», s’est félicité M. Idir Achour, contacté hier au téléphone. Ce syndicaliste a fait savoir que cette action sera suivie par d’autres actions de contestation, prévues pour le mois de décembre prochain. «Nous allons opter pour la radicalisation de ces mouvements de protestation dans le cas où le ministère de tutelle ne daigne pas donner de suite à nos revendications», a-t-il menacé. Le CLA qui a rejeté la ratification de la charte de stabilité dans le secteur de l’éducation, veut à travers cette action, exiger «la remise en cause des différentes formules de retraites, mais pour une retraite à 100% et après 25 ans de service effectif, l’instauration d’un Observatoire National Autonome pour le contrôle du pouvoir d’achat, ainsi que la valorisation du point indiciaire en fonction de la réalité des prix». Cette grève est une occasion pour ce syndicat pour dénoncer la détérioration des conditions de travail dans les établissements scolaires, la précarisation de l’emploi et les atteintes au droit et à l’exercice de l’activité syndicale. Les enseignants affiliés au CLA revendiquent « le maintien des systèmes des retraites, une retraite à 100% après 25 ans de service effectif, valorisation du point indiciaire par l’amélioration du pouvoir d’achat du fonctionnaire algérien ». Ces derniers réclament également « la concrétisation des engagements cosignés dans le PV du 07/03/2014, le règlement définitif du problème des enseignants suspendus arbitrairement, la réintégration du Secrétaire Général de Saida à son poste de travail suspendu arbitrairement, l’intégration de tous les contractuels dans le secteur de l’éducation nationale et le paiement régulier de leur salaire, la réintégration de ceux qui sont suspendus depuis 2013, ainsi que la promotion automatique qui réglera définitivement ce problème et garantira la stabilité dans le secteur de l’Éducation nationale». Selon les initiateurs de ce mouvement, des assemblées générales se sont tenues dans les établissements scolaires afin de discuter des formes d’actions à mener à l’avenir. «Ces protestataires pourront éventuellement proposer d’autres plus radicales, à savoir deux ou trois jours par semaine ou une journée renouvelable chaque semaine», ajoute la même source.

L.O.Challal

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