Rien ne semble dissuader les "mal-logés" de bâtir les baraques, là où il y a de l'espace libre. "Tout est bon à squatter",; si l'on s’en tient à leur raisonnement.
Sinon, comment expliquer qu’un bidonville soit érigé dans l’enceinte même de la gare ferroviaire d’Akbou, située à 60 kms au Sud-ouest de Béjaïa? En effet, ce bidonville, constitué d’une vingtaine de baraques construites avec des objets hétéroclites (parpaings, pierres, contreplaqués, bâches, etc.), est construit par des indus-occupants aux alentours d’un hangar désaffecté datant de l’époque coloniale du temps de l’ex-SNCF. Ces squatteurs seraient venus de la wilaya de M’sila et ce, dans l’unique but de bénéficier de logements sociaux, quitte à s' »éterniser » sur les lieux, et à endurer les pires conditions climatiques! L’avidité et l’opportunisme conjugués, ont rendu « aveugles » ces indus-occupants lesquels, non seulement ils végètent dans des conditions de vie déplorables, frôlant l’inhumain, bien pire encore, ils risquent leur vie et celle de leurs enfants, en ce sens que leurs bicoques sont bâties à la lisière de la voie ferrée. Chaque jour, les trains passent par cet endroit, et les risques d’accidents augmentent considérablement à chaque fois. Il y a, bien évidemment, des élèves qui habitent dans ce bidonville, et qui passent par les rails pour rejoindre leurs établissements scolaires et ce, non sans se risquer la vie, étant donné que les trains passent en bon nombre par cette gare. Et c’est là que les accidents pourraient se produire, si les potaches ne faisaient pas preuve d’une vigilance accrue. Il est de même pour le reste des habitants de ce bidonville, lequel est vraiment mal situé bien qu’il soit non-réglementaire! La position de ce bidonville nous rappelle celui qui fut érigé sur le flanc Nord du Piton, à quelques centaines de mètres d’une carrière d’agrégats, où des détonations se produisent régulièrement pour détruire et extraire la roche! La proximité de cet ancien bidonville de cette carrière de minerais a transformé le quotidien de ses habitants en cauchemar réel. Néanmoins, ce bidonville a été démantelé il y a quelques années de cela, et les occupants ont été relogés dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP).
Syphax Y.