Les lycéens en débrayage

Partager

Les élèves du lycée de Tizi N’Tleta, relevant de la daïra des Ouadhias, ont observé avant-hier jeudi, une journée de grève pour réclamer la sécurité dans leur établissement. En effet, tôt le matin, les lycéens se sont rassemblés devant le portail de leur établissement avant qu’ils n’enclenchent leur grève. «Où allons-nous avec cette anarchie ? Nous en avons marre de l’insécurité qui continue de régner en maître mot dans notre lycée», lança du milieu de la foulée un lycéen. À un autre de lui emboiter le pas : «Basta ! Nous sommes des victimes de ces énergumènes qui font leur dictat en ces lieux ! Que font-ils ici ces étrangers ? Nous avons ras-le-bol de la hogra que nous endurons au quotidien! Il faut que ça change», rétorquera-t-il. Les mêmes écoliers nous avancent qu’ils étaient, à maintes reprises, sujets à des agressions verbales et parfois même physiques de la part d’individus qui n’ont rien à avoir avec les études secondaires. «Il n’y a pas que la gent féminine qui est visée. Les garçons aussi n’échappent pas au dictat de ces voyous», avancera un élève. Une fille témoignera qu’elle a fait plusieurs fois objet d’embêtements. «Des gens sans scrupules n’hésitent pas à nous lancer des mots indignes ! Il faut que ça cesse ! Nous sommes dans une région connue pour sa dignité et le respect mutuel», dira-t-elle. Pour un autre élève, les responsables de l’établissement, les parents d’élèves ainsi que les services concernés doivent agir pour stopper ces agissements qui n’honorent ni l’établissement ni l’image de toute une région. «Il est temps que les responsables concernés passent à l’action pour mettre fin à cette anarchie et la pagaille qui caractérisent l’entourage de notre établissement avant que l’irréparable ne se produise», alertera un lycéen. En somme, les élèves veulent par leur action alerter les responsables à tous les niveaux sur la dangerosité de ce phénomène qui prend de l’ampleur.

G. G.

Partager