Nous apprenons de sources crédibles qu’un groupe de sanguinaires rode depuis le début de la semaine passée à proximité des villages, Iwakuren et Tagmount à Ivelvaren, en se manifestant à plusieurs reprises autour de ces agglomérations. Ce groupuscule serait armé selon nos sources, qui affirment que ces hyènes se manifestent au crépuscule, détail qui tient la route sachant que c’est un procédé qui leur permet de profiter des ténèbres tout en se montrant délibérément pour dérouter les forces militaires et tenter de desserrer l’étau qui se referme sur leurs acolytes du côté Sud de la région, depuis le déclenchement d’une opération de ratissages qui passe au crible la zone montagneuse entre le Chréa et les Bibans, à cheval sur les wilayas de Bouira et Bordj Bou-Arreridj, où une série de casemates a été découverte et détruite par les forces de sécurité combinées. Pour cette vermine rampante, se montrer en ces lieux n’est pas trop risqué du fait que la zone où ils se sont manifestés est, en plus d’être très escarpée, difficile d’accès, truffée de grottes et de cavernes où ils se terrent, elle offre aussi des échappatoires vers l’Akfadou et les forêts de Tala Rana et Izerouel. Ces endroits, même l’armée française n’était jamais parvenue à les pénétrer sauf à les soumettre à d’intenses pilonnages au mortier, à l’artillerie terrestre et aux bombardements aériens. Ce qui n’exclut pas pour autant l’intention de ces sanguinaires de se déplacer vers d’autres régions à l’approche de l’hiver et à l’arrivée des vagues de froid sur ces hauteurs de Saharidj d’où cette manifestation en plein jour pour se faire remarquer avant de quitter les lieux à la faveur des ténèbres, une stratégie utilisée depuis le début du terrorisme dans les années 1990. Rappelons que ces groupes de la peste verte se sont complètement effacés dans la région depuis le kidnappings de l’alpiniste français, Gourdel, il y a une année et le racket perpétré durant la même semaine sur les randonneurs dans la zone de Tala Rana suivi de quelques apparitions sporadiques du côté d’Agouillal et la crête rouge dans la commune d’El Adjiba, ce qui revient à conclure que ces sanguinaires ont d’autres objectifs en se montrant en plein jour que celui de commettre quelques forfaits dans cette région qu’ils utilisent comme zone de repli et de repos.
Soualah Oulaid