La chirurgie médicale en débat

Partager

Prise en charge de l’insuffisance rénale dans le cadre de l’urgence, l’hypertension-artérielle chez les patients en dialyse péritonéale, les insuffisances rénales et l’épidémie de brucellose à Ouacif en 2014. Il s’agit, entre autres, de thèmes développés, durant la matinée d’hier, par les différents intervenants lors de la 21e édition des journées médico-chirurgicales organisée, à l’auditorium du CHU Nédir Mohamed de Tizi-Ouzou. Les travaux de ces journées qui s’étalerons également jusqu’à aujourd’hui, verront la participation de différents professeurs et spécialistes en la matière, qui sont de Tizi-Ouzou et des autres régions du pays. Intervenant à l’entame de ces journées médicales, le Pr Ziri Abbès, directeur général du CHU de Tizi-Ouzou, est revenu sur la dynamique de la modernisation de ladite structure sanitaire, entamée récemment sous l’impulsion du ministre de la Santé. «80 % de l’ensemble des services dans ladite structure sanitaire ont été rénovés et améliorés», dira-t-il. Ce processus de rénovation s’est accompagné selon lui, par l’acquisition d’équipements médicaux de dernière génération. De son côté le recteur de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, le Pr Ouardane Saïd qui est aussi chef de service de la médecine interne au CHU Nédir Mohamed, dans son intervention inaugurale, a mis en évidence l’impératif d’une coopération mutuelle entre les deux structures, en l’occurrence l’université et le CHU. Pour ce dernier, cette coopération sera hautement bénéfique, simultanément, pour le personnel du CHU, pour les étudiants de la faculté de médecine de l’université de Tizi-Ouzou, ainsi que pour la population de la région. Pour sa part, M. A. Seba, du service néphrologie hémodialyse au CHU de Tizi-Ouzou, a mis en exergue une étude effectuée par ledit service en 2014, portant sur la prise en charge de l’insuffisance rénale dans le cadre de l’urgence. Cette dernière a été menée sur 141 patients nécessitant une prise en charge néphrologique. Sur l’ensemble de ces derniers à prédominance masculine, 42 % ont l’âge supérieur à 65 ans, et 10 % venant des autres wilayas. «L’hémodialyse a été pratiquée chez 87 de ces patients représentant 62 %. Et 04 décès ont été enregistrés sur ces 141 patients», conclura-t-il. Dans ce sillage, M. Seba a fait savoir que cette étude, effectuée par le service de néphrologie, a permis une bonne prise en charge des urgences dans ledit service et s’est traduite par la baisse significative du nombre des décès, dont le taux est proche de 3 %. À son tour, M. A. Benali, du service des maladies infectieuses au CHU de Tizi-Ouzou, a centré son intervention sur une épidémie de Brucellose humaine qui s’est déclarée pour la première fois, dans la circonscription d’Ouacif début 2014. Il s’agit pour lui de «décrire cette épisode épidémique et les caractéristiques de la maladie». L’orateur dira, dans ce sillage, que l’enquête a été effectuée dans cette localité en Février 2014, à deux niveaux : soit à l’EPSP d’Ouacif ainsi qu’au service de maladies infectieuses du CHU de Tizi-Ouzou. «Cette enquête a été effectuée sur 16 cas confirmés de cette pathologie, de tous les âges, dont 12 sont des éleveurs. Tandis que pour les 05 restants, ils n’ont pas d’expositions professionnelles», fait-t-il savoir. Après traitement de ces derniers, M. Benali affirme que, 15 cas sont guéris totalement, tandis que le 16e a subi une rechute. La cause de cette épidémie, selon l’orateur, étant l’introduction d’un cheptel de Djelfa dans la localité d’Ouacif. Ce cheptel venant de l’extérieur a causé la survenance de cette brucellose contaminant ainsi 16 personnes de cette municipalité. De ce fait, pour M. Benali, la brucellose étant «une zoonose classée comme maladie émergente, a de graves conséquences sur la santé publique et sur l’économie». D’où, la lutte contre cette maladie ne peut se réaliser, préconise-t-il, que «dans le cadre d’une collaboration effective entre tous les secteurs concernés». De même, Mme Brahimi Nadia, du service des maladies infectieuses au CHUTO, développera à son tour une étude clinique thérapeutique sur les suppurations intracrâniennes. Une étude évolutive ayant été effectuée sur 21 dossiers de patients, qui ont été hospitalisés aux services des maladies infectieuses du début 2010 à la fin 2014. Pour les résultats : «les suppurations intracérébrales représentent une incidence de 0.8 cas pour 100 hospitalisations durant ces 05 dernières années, 60 % des patients sont des adultes jeunes âgés en moyenne de 35 ans avec prédominance masculine». Pour l’oratrice, les suppurations intracrâniennes «constituent une pathologie assez fréquente. D’où le caractère multidisciplinaire dans la prise en charge». Il est à noter que ces journées médico-chirurgicales sont organisées conjointement par le ministère de la Santé la wilaya ainsi que le CHU de Tizi-Ouzou.

Rachid B.

Partager