«Les zones industrielles sont dans un état lamentable»

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La réunion ayant regroupé avant-hier jeudi, les investisseurs locaux et l’administration de wilaya, n’a pas tenu toutes ses promesses. C’est du moins l’avis de quelques opérateurs économiques de Béjaïa interrogés à ce propos, à leur sortie de la salle des congrès de la wilaya. «C’est navrant qu’on ressasse les mêmes problèmes à longueur d’année. D’ailleurs, toutes les interventions, comme à l’accoutumée, convergent vers le même constat : les zones industrielles et les ZAC sont dans un état lamentable», regrette un cadre d’une grande entreprise implantée au niveau de la zone industrielle de Taharacht, dans la commune d’Akbou. Selon lui, si les pouvoirs publics comptaient réellement booster l’investissement, l’offre en foncier industriel devrait être excédentaire par rapport à la demande. «En Turquie, à titre d’exemple, l’État met à la disposition des investisseurs des hangars aménagés pour recevoir les activités des industriels, lesquels n’ont qu’à venir installer leurs matériels et commencer à produire. Chez nous, les ZAC existantes souffrent de manques tous azimuts. Comme notre entreprise est à Akbou, sachez que cette zone se trouve dans un piteux état», précise notre interlocuteur, en pointant du doigt le «laxisme» des autorités locales. «Notre entreprise, à elle seule, débourse 800 millions par mois de taxe sur l’activité professionnelle (TAP). D’autres entreprises de tailles plus importantes que la notre paient plus. À voir l’état de la ZAC d’Akbou, nous nous demandons où va tout cet argent», s’indigne-t-il. Comme celle de Taharacht, les ZAC d’El-Kseur, de Tala Hamza, d’Amizour et des autres n’ont de zones industrielles que le nom ! Les entités économiques qui y sont implantées font face à de multiples problèmes, sans que les responsables en charge de leur gestion n’interviennent pour assurer les conditions nécessaires à l’épanouissement du monde de l’entreprise. La réunion de jeudi a permis, néanmoins, de lever un pan du voile sur le climat des affaires à Béjaïa. Les opérateurs locaux ont, unanimement, plaidé pour son amélioration en mettant l’entreprise au cœur de la nouvelle politique de développement prônée par les pouvoirs publics. Pour ce faire, espèrent-ils, des mesures urgentes doivent être prises pour permettre aux investisseurs de s’implanter à Béjaïa.

D. S.

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