En marge de la cérémonie d’installation de la nouvelle chef de daïra de Darguina, le mois d’octobre passé le wali de Béjaïa, Mr Ould Salah Zitouni, avait donné des instructions fermes aux responsables locaux présents, concernant, notamment les baraques de fortunes, abritant des commerces informels érigées le long de la RN9. «Je ne veux plus voir de baraques le long de la RN9 !» a-t-il déclaré. Un mois après, nous avons constaté que les recommandations du premier responsable de la wilaya ont commencé à se traduire sur le terrain. Après la daïra de Kherrata qui a procédé à la démolition de toutes ces baraques, ce fut dernièrement le tour de celle de Darguina. Ainsi, plusieurs propriétaires de ces bâtisses, après avoir reçu des mises en demeure, ont procédé eux même, à la destruction de leurs bâtisses et à la récupération de leurs matériaux. Ces baraques, construites un peu partout dans les chefs-lieux et le long de la RN9, gênaient grandement la circulation et défiguraient le paysage. D’après une source proche de ce dossier, ceux qui tenteront de résister à ces mises en demeure, seront délogés par la force, leurs bâtisses seront détruites et, de surcroit, auront à répondre devant la justice et s’acquitteront de fortes amendes. Tous les citoyens rencontrés, et, sans aucune exception, nous ont fait part de leurs profonds soulagements suite à cette campagne. L’existence de ces constructions était perçue par beaucoup comme un signe de suprématie de l’anarchie et du désordre, de l’absence de l’Etat et du règne de l’incivilité et de l’insécurité. Maintenant, les commerçants réclament une autre campagne pour combattre les commerces illicites. «Je ne peux concurrencer quelqu’un qui n’a aucune charge, bientôt, beaucoup de commerces fermeront !», nous dit un commerçant. Bien qu’ils soient soulagés par ces mesures qui visent à rétablir l’ordre, les citoyens se demandent pourquoi les responsables au niveau de la wilaya de Béjaïa ont attendu l’arrivée d’un seul homme pour commencer à bouger ? Et que se passera-t-il si cet homme viendrait à partir ?
Saïd M