Sidi Saïd : “Les revendications des travailleurs sont correctes”

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Rencontré au Palais du peuple en marge de la cérémonie de commémoration du 9e anniversaire de l’assassinat de l’ancien secrétaire général de l’UGTA Abdelhak Benhamouda, le numéro 1 de la Centrale syndicale voulant positiver les choses, a avancé que « la Centrale UGTA n’a décelé aucun refus dans les déclarations du chef du Gouvernement ». Toutefois, il a souligné que seule la tripartite qui se tiendra prochainement statuera sur cette question, conformément à ce qui a été décidé lors de la tripartite des 3 et 4 mars 2005. D’après lui, cette rencontre décisive à plus d’un titre constitue le cadre « idéal » pour traiter cette question des salaires. Selon l’orateur, il n’ y a pas lieu de “s’alarmer ». Pour reprendre ses déclarations, les négociations vont être focalisées sur la révision de l’article 87 bis relatif au SMIG et non pas sur l’augmentation des salaires. Plus explicite, Sidi Saïd a ajouté : « il ne faut pas qu’il y ait d’amalgame. Nous n’avons pas revendiqué l’augmentation des salaires mais la révision de la loi 87 bis ». Il a également indiqué « que s’il y a satisfaction, l’augmentation sera dégagé indirectement ».Contrairement à ce qu’a indiqué Ahmed Ouyahia, la Centrale syndicale estime que la revalorisation des salaires est « tributaire de la situation sociale des travailleurs et non pas de la croissance économique ». Avant de clore ce dossier relatif à la tripartite, l’orateur a fait savoir que les commissions installées lors de la dernière rencontre sont en phase de finaliser leur travail. Une réunion au sommet sera tenue incessamment en prévision de la rencontre tripartite, souligne Sidi Saïd sans pour autant donner plus de précision. Il s’est contenté de dire que « la version finale du pacte économique et social qui sera soumise à la tripartite sera finalisée fin mars prochain ». Cela étant dit la tripartite, retardée plusieurs fois pour des raisons politiques et pour des conjonctures nationales, ne sera programmée qu’après le mois de mars. L’essentiel, dira Sidi Saïd, qui n’a pas caché son optimisme que « chacune des parties concernés défendra ses arguments. » Sur le chapitre relatif au projet de loi portant sur le statut de la Fonction publique qui tarde à voir le jour, le SG de l’organisation syndicale a fait savoir que l’UGTA a pu trouver un compromis avec le gouvernement concernant l’article 18 qui constituait la pomme de discorde. Le dossier de loi est finalisé, souligne l’orateur en ajoutant qu’il « ne reste que le cheminement classique ». L’UGTA plaide pour le traitement « rapide » de ce dossier car il y a « urgence » dans la mesure où il va, selon Sidi Saïd, de la mise en place des statuts particuliers des travailleurs. Ce dernier espère que ce dossier atterrira au deux Chambres parlementaires pour leur session printanière. Congrès de l’UGTA : la réunion de la CEN en février « Peut être oui, peut être non », c’est ainsi que Sidi Saïd a répondu avec ironie à la question de savoir s’il se portera candidat au poste du SG lors du prochain congrès. Ce dernier a souligné que cette question sera connue à l’issue de la réunion de la Commission exécutive nationale qui se tiendra au mois de février prochain, au courant de laquelle sera fixée la date du congrès. « Ce qui m’intéresse c’est la stabilité au sein de l’organisation », a avancé Sidi Saïd.

Wassila Ould Hamouda

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