La RN12 encore fermée !

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Indignés par la dégradation sans cesse de leur cadre de vie et exaspérés par les promesses non tenues des responsables locaux quant à une prise en charge réelle de leurs doléances, des dizaines d’habitants de la cité Berchciche, dans la commune d’El Kseur, ont fermé hier, la RN12 reliant Béjaïa à Tizi-Ouzou et Alger, à la circulation, à hauteur de la zone d’activité de la région, pour réclamer la satisfaction de leur plate-forme de revendication. Cette dernière est liée principalement à l’aménagement urbain. «Notre cité est laissée à l’abandon. Les autres localités de la commune ont bénéficié de projets d’aménagement, à l’exception de notre cité», tempête l’un de ces protestataires. Ces derniers déplorent la dégradation du réseau routier desservant leur cité l’inexistence de l’éclairage public et la détérioration du réseau d’assainissement des eaux usées. «En 2007, un projet de réalisation d’un réseau AEU pour l’évacuation saine des rejets de la cité a été lancé mais il n’a pas été achevé à ce jour», s’est-on indigné. Par ailleurs, ces citoyens, qui ont bloqué la RN 12 à l’aide de pierre, troncs d’arbres, pneus enflammés et autres objets hétéroclites, réclament la régularisation juridique des bâtisses de cette cité datant de l’ère coloniale. Déterminés à aller jusqu’au bout de leur action de protestation, ces derniers ont refusé de dialoguer avec le chef daïra d’El Kseur et ont exigé la présence du wali de Béjaïa en personne pour lever le blocus sur la RN12. À l’heure où nous mettons sous presse (16h00), la RN 12 est toujours fermée. Des milliers d’automobilistes et camionneurs ont été pris en otage des heures durant. Pour rejoindre ou quitter la ville de Béjaïa, les conducteurs ont été obligés de faire un grand détour en empruntant la RN75, longeant les communes d’Amizour et de Tala Hamza. Dans la municipalité de Toudja, les habitants de la localité Tardam ont, quant à eux, mis sous scellé le siège de leur APC pour réclamer l’amélioration de leur cadre de vie. Les protestataires ont soulevé les problèmes du manque d’eau potable, le déficit en éclairage public et la dégradation de la route donnant accès à leur village. En outre, ils réclament la réfection de la salle de soin de la localité. «Notre salle de soin a été réalisée en 1994. Dernièrement, l’on y a affecté une infirmière. Toutefois, elle refuse de travailler pour cause de la dégradation de cette structure sanitaire», a expliqué un représentant du village Tardam.

B.S.

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