La ville d’Aïn El Hammam a, encore une fois, montré ses limites lorsqu’il s’agit d’accueillir des événements d’envergure. Lors du meeting animé par le président du MPA, Amara BenYounes, les citoyens de la commune, venus en grand nombre, ont été obligés de s’agglutiner dans des endroits dangereux afin de suivre le discours de l’hôte du jour. La place du 17 Octobre 1961 s’est avérée exigüe pour contenir la foule composée de militants du MPA et de citoyens anonymes. Les sièges prévus pour la circonstance étaient occupés avant même l’arrivée d’Amara Ben Younes. Les retardataires, beaucoup plus nombreux, ont dû «squatter» la rue qui allait d’ailleurs être fermée à la circulation automobile, peu de temps avant le début du meeting. Les citoyens ont dû prendre place debout sur les trottoirs faisant face à la tribune, ainsi qu’au niveau de la rue des cordonniers, une rue passante surplombant la place du 17 Octobre. Des jeunes imprudents se sont même agglutinés sur les barrières de protection. Heureusement que le beau temps était de la partie car si les pluies des derniers jours avaient perduré les organisateurs auraient été mis dans l’embarras. Des bâches n’auraient pu couvrir que la tribune mais pas la place et l’espace y attenant. Il ne resterait alors que la grande salle de la bibliothèque dont la superficie n’aurait pas permis d’accueillir tous les citoyens venus au meeting. Hormis la place du 17 Octobre ou la place de la rue Bounouar, aucun autre espace, si ce n’est le marché ne permet d’organiser un événement pouvant attirer une grande affluence. La salle de cinéma qui devrait pallier le déficit en matière d’espace couvert, n’est pas encore fonctionnelle tout autant que la salle omnisports dont les travaux trainent en longueur. C’est dire que la ville d’Aïn El Hammam accuse un déficit en infrastructures de tous genres que les autorités locales devraient couvrir. Si le meeting d’Amara Benyounes s’est passé dans de bonnes conditions, d’autres suivront. La ville est appelée à organiser des spectacles, des conférences et autres. Pour cela, il faudrait, d’ores et déjà penser à se doter de salles adéquates.
A.O.T.
