Les adjoints de l’éducation en appellent à Sellal

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Censée ramener la stabilité dans le secteur de l’éducation, la charte d’éthique, signée dimanche passé par huit syndicats du secteur, n’a pas eu l’effet escompté.

Deux jours seulement après la ratification de la charte d’éthique et de stabilité du secteur de l’éducation, l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) a ouvert, hier, le bal de la contestation. La commission nationale des adjoints de l’éducation, affiliée à l’UNPEF, a mis, hier, sa menace d’une grève d’une journée à exécution. La majorité des établissements scolaires du moyen et du secondaire ont été paralysés hier. C’est du moins ce que nous avons constaté hier, lors d’une virée effectuée dans plusieurs quartiers de l’algérois. Les adjoints de l’éducation ont été nombreux, en effet, à répondre à l’appel de leur base. En plus de cette journée de protestation, plusieurs rassemblements de protestation ont été observés, hier matin, devant les directions de l’éducation à travers tout le territoire national. En outre, le syndicat a adressé une lettre au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le sollicitant d’intervenir en urgence pour régler la situation de cette corporation éducative et de prendre en charge leurs préoccupations. «Vous avez déjà fait la promesse Monsieur le Premier ministre, de procéder à la suppression des corps en voie de disparition et l’intégration de tous les adjoints dans les grades nouvellement créés, à travers des examens professionnels, mais cela n’a pas été respecté par la circulaire 003 du 12 octobre 2015», lit-on dans la lettre du syndicat. Ces promesses portent notamment sur la promotion des adjoints et des adjoints principaux classés aux échelons 7 et 8 via des examens professionnels et un transfert automatique des postes vacants, et cela, avec la prise en considération de l’expérience professionnelle. Ce mouvement de protestation, faut-il le rappeler, intervient afin de dénoncer la «marginalisation» et le «mépris» dont font l’objet les adjoints de l’éducation. « Les promesses non tenues par les responsables concernés, relatives à la promotion des corps en voie de disparition à travers la tenue des examens professionnels ainsi que le transfert automatique en prenant en compte l’expérience professionnelle et les diplômes scientifiques, ont également alimenté la colère des adjoints de l’éducation », nous a signifié M. Messaoud Amraoui, membre de l’UNPEF. Une assemblée générale sera tenue, aujourd’hui, au niveau du siège national de l’Unpef, afin d’évaluer la situation des lieux et de prendre les décisions qui s’imposent. Les adjoints de l’éducation exigent la révision de la classification du personnel des adjoints de l’éducation, en la revoyant de la catégorie 7 à la 10 ainsi que le droit à la promotion au poste de conseiller à l’éducation. Aussi, la commission en question demande la promotion des adjoints de l’éducation ayant acquis 10 ans d’expérience au poste d’adjoint principal à la catégorie 11, et la promotion de ceux qui ont acquis plus de 20 ans d’expérience au poste de conseiller à l’éducation. Les adjoints de l’éducation demandent également «la valorisation de l’expérience professionnelle, la valorisation de tous les niveaux et diplômes scientifiques et celle de l’expérience des adjoints issus du système d’enseignement».

L.O.Challal

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