Les prix des fruits et légumes flambent

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Après une légère baisse au début de l’automne, les prix des fruits et des légumes repartent à la hausse ces dernières semaines.

L’oscillation des prix desdits produits échappe à tout contrôle, d’autant plus que seul le consommateur en paye les frais de cette dérégulation. Un panel de quelques produits comme la pomme de terre, les carottes, les courgettes, les haricots verts, les poivrons, les tomates, les salades, les oignons, les pommes, les mandarines, les oranges… sont illustratifs en termes de la flambée qu’ils ont connue sur les différents marchés hebdomadaires de la wilaya de Béjaïa, notamment à Akbou. L’ensemble de ces fruits et légumes a enregistré des tarifs gonflés. Pour nous enquérir davantage de cette situation qui prévaut dans les marchés, nous avons visité celui d’Akbou, réputé comme étant le plus important. La mercuriale est loin d’être clémente, en sus, les pères de familles n’en savent plus où se donner de la tête face à la flambée générale des prix de ces denrées alimentaires. L’haricot vert tient la dragée haute en consommateur en affichant 100 DA le kilo. La pomme de terre se fait pousser des ailes en frôlant la barre des 55 à 60 DA le kilo, la tomate à 90 DA, le piment proposé à 120 DA, les aubergines à 120 DA, le chou-fleur et le chou sont cédés à 80 DA, la carotte et le navet à 50 DA, l’oignon à 120 DA et la courgette à 100 DA. Pour ce qui est des fruits, ils ne sont pas en reste, car leurs tarifs ont augmenté crescendo au même titre que les légumes. L’orange Thomson est écoulée à 150 DA, la pomme à 140 DA et la banane à 200 DA le kilo. Quant à l’alimentation carnée, celle-ci ne figure nullement dans les repas des ménages aux revenus faibles. Les prix du poulet ont connus une hausse significative pour atteindre les 290 DA le kilo, en sus, le plateau d’œufs est proposé à 280 DA. S’agissant de la viande rouge, son prix varie entre 850 et 900 DA le kilo. Pour les économistes averties, les marchés obéissent souvent à la loi de l’offre et de la demande, mais en Algérie, cette règle est reléguée au second rang. La spéculation est devenue maîtresse des céans à telle enseigne que le gouvernement se voit impuissant devant ce fait accompli. Chaque ménage doit dépenser un sacré magot pour remplir un panier juste à peine suffisant pour se remplir la panse. Nombreuses sont les familles qui battent de l’aile pour s’en sortir de l’ornière de la vie chère qui les suit telle une ombre. La ration de 400 grammes de fruits et légumes, comme le suggère l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dénote de la chimère pour les petites bourses qui arrivent à peine à joindre les deux bouts. Les maigres salaires trouvent toutes les peines du monde pour subvenir aux besoins de leurs familles, notamment avec la crise économique.

Bachir Djaider

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