La commune d’Aghbalou, dont le chef-lieu communal, Takerboust, est situé à 60 kms à l’Est de Bouira, recèle une importante ressource hydrique, laquelle demeure sous-exploitée à cause du manque de moyens. Les sources d’eau naturelles n’y manquent pas. En effet, ce ne sont pas moins de 14 sources d’eau qui ont été captées, à ce jour, par les habitants, et ce, depuis des lustres. Nombre d’entre elles ont été réhabilitées par la force du volontariat des habitants, lesquels ont réaménagé les canalisations pour les remplacer en PEHD. Mais, le plus dur reste à faire en matière de réhabilitation de ces sources aménagées en fontaines publiques, car « les coûts y afférents sont faramineux », à en croire la déclaration de certains interlocuteurs de la région. Même si leur débit reste moyen, ces fontaines permettent, quand même, aux habitants des différentes localités de s’en approvisionner en cas de pénurie d’eau constatée sur le réseau de l’AEP. Cependant, la croissance démographique reste aussi l’autre équation à prendre en considération, en ce sens que la demande augmente crescendo sur l’eau potable. Certes, ces fontaines sont considérées comme pis-aller par les villageois, néanmoins, elles demeurent insuffisantes devant la demande en eau qui prend continuellement une courbe ascendante. Malgré la réalisation de quelques forages à partir de l’oued Sahel, et le captage des eaux des autres cours d’eau comme Assif Talaka et Aghbalou, il n’en demeure pas moins que la commune d’Aghbalou enregistre, surtout durant la saison estivale, des pics de stress hydrique, se manifestant par des pénuries qui durent plusieurs jours, voire même plusieurs semaines. À la lumière de ce constat, il ressort que la commune d’Aghbalou possède d’énormes potentialités hydriques mais comme les moyens financiers et matériels manquaient pour leur exploitation efficiente, l’eau y est devenue, paradoxalement, une denrée rare.
Y. S.