De gros efforts d’investissement en matière d’électrification rurale, ont été réalisés au cours de ces dernières années. Incontestablement, l’extension des réseaux vers les localités les plus reculées, a enregistré une percée sans précédent. Néanmoins, il subsiste encore par-ci par-là des pâtés de maisons, des quartiers, voire même des localités non encore alimentées. La commune d’Ighram en fait partie. «Plusieurs dizaines de demandes de raccordement sont recensées. Nous avons concocté des fiches techniques, lesquelles ont été transmises aux services concernés», nous fait savoir Mr Ibaliden, le P/APC. D’après l’édile communal, les dossiers en instance de traitement sont issus de plusieurs localités et villages de la circonscription. Ce sont, dira-t-il, majoritairement des habitations de construction récentes, réalisées dans le cadre du programme de promotion de l’habitat rural, soutenu par le fonds national du logement. Un programme victime, pour ainsi dire, de son succès, car il implique un effort constant et soutenu en matière d’électrification notamment. Une entreprise d’autant plus ardue que les bâtisses sont construites au gré de la disponibilité des poches foncières. Les propriétaires des maisons non alimentées en électricité se débrouillent comme ils peuvent pour contourner cet écueil. «Les branchements de fortune, c’est la solution tout indiquée, à laquelle on recourt le plus souvent», déclare un citoyen du village Taslent. Un autre habitant du village Tighilt Makhlouf préfère, quant à lui, temporiser : «tout compte fait, il vaut mieux patienter, fut-il dans des conditions précaires, que d’improviser des solutions de fortune, avec tous les désagréments et les risques encourus», affirme-t-il.
N.M.
