Le lac Goulmime reprend des couleurs

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La couche de neige, qui a recouvert les cimes du Djurdjura, a attiré, encore une fois, de nombreux visiteurs dans cette région.

En effet, même si on n’est pas encore en hiver, de nombreuses personnes ont pensé à passer leur week-end au pied du majestueux Djurdjura. D’ailleurs, vendredi dernier, c’est un groupe de huit randonneurs, venus de Kouba, qui ont rejoint M. Abdelkader Hamzaoui, l’écologiste infatigable et défenseur de l’environnement d’Ath Mendès pour les accompagner jusqu’au Lac Goulmine ( 1 770 mètres d’altitude) pour découvrir ce lieu paradisiaque que seuls les plus téméraires ont la chance d’y arriver. Ainsi, commençant leur randonnée à partir de Tala Guilef, Abdelkader Hamzaoui et son équipe ont pris la route vers le lac. Mais, cette fois-ci, ils ont opté de passer par les plateaux parce que ces Algérois ne sont pas habitués à une telle randonnée pédestre sur un terrain rocheux et escarpé. Plus de quatre heures de marche pour enfin arriver devant le lac gelé en ce début du mois de décembre. «Nous avons marché sur du verglas. D’ailleurs, ces personnes, venues d’Alger, ont glissé plusieurs fois. Fort heureusement, on n’a enregistré aucun blessé. Et c’est tant mieux. Mais, je vous assure qu’ils étaient frappés par la beauté du coin», nous répondra Abdelkader Hamzaoui, très content d’avoir réussi cet autre exploit. «Vraiment, je suis très content d’avoir cassé le tabou. Et maintenant, c’est tout le monde qui veut faire une balade dans cette belle région abandonnée durant des années. Je suis très satisfait de ce que je fais parce qu’en dépit de moyens, j’ai pu reconquérir ce territoire après plus de vingt ans de mise en veille», ajoutera notre interlocuteur. Pour rappel, ce guide de montagne a initié durant cette année, plus d’une dizaine de sorties avec des personnes qui l’ont sollicité à ce sujet. Il a même réussi à passer une nuit au bord du Lac Goulmine en juin dernier bravant la peur et tous les autres risques encourus. Abdelkader Hamzaoui saisira cette occasion pour lancer un appel pressant, d’autant plus que nous sommes aux portes de l’hiver, de veiller à la propreté des lieux. «Nous nettoyons toujours la route entre Ath Mendès et Tala Guilef. Malheureusement, des personnes inconscientes jettent partout leurs canettes et autres détritus. Il faut que ces gens sachent que notre planète est malade. Gardons propre au moins notre environnement immédiat», dira-t-il à tous les pollueurs de tout bord. Mais, ce qui le fera réagir le plus, est lorsque les visiteurs s’amusent à faire nourrir les singes avec des gaufres, des bananes et des cacahuètes. «Le singe a un régime alimentaire à part.

Laissons-le vivre dans la nature et manger seulement ce que celle-ci lui donne. Evitons-leur des maladies. Nous sommes vraiment consternés d’entendre que ces quadrupèdes sont atteints du diabète.

Alors, sauvons la faune et la flore. Telle est la devise des amoureux de la nature», insistera-t-il. Ce guide de montagne bénévole est prêt à participer à toute initiative prise par des associations pour non seulement des randonnées, mais aussi, pour des explorations dans ce grand Djurdjura. «Tout seul, je ne peux rien faire. Je veux que d’autres personnes volontaires comme moi se joignent à nos actions. C’est un défi que nous devons relever. Mais, il faut que l’État, aussi, s’engage dans la protection de ces endroits et de ces espaces», conclura Abdelkader Hamzaoui.

Amar Ouramdane

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