Une bonne ambiance pour lancer la campagne d'olivaison

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Enfin, la campagne de cueillette des olives a été entamée dans la commune d’Ath Mansour, qui compte un parc oléicole considérable. Presque toutes les terres agricoles dans cette région sont plantées d’oliviers. Cette filière de l’agriculture revêt un intérêt particulier pour la population locale, en ce sens qu’elle leur permet d’engranger des revenus supplémentaires non-négligeables. Beaucoup de ménages arrivent à joindre les deux bouts grâce à l’oléiculture. L’huile d’olive est presque sacrée dans ces contrées. En ce moment, elle se vend à 600 DA le litre. Cette huile est, bien entendue, la « cuvée » de l’an dernier. En revanche, l’huile en « instance » de presse va sûrement être plus chère. « Oui, elle pourrait atteindre les 800 DA ! », affirme un habitant de Taourirt, chef-lieu communal. Tandis que l’olivaison bat son plein dans cette région d’Ath Mansour, les prix de l’olive crue augmentent, quant à eux, en flèche. Il y a environ 15 jours, les prix étaient à 45 DA/kg chez les marchands qui « écument » les accotements de la RN5, laquelle passe par cette municipalité. Aujourd’hui, les olives sont cédées à 70 DA/kg, et la tendance est à la hausse. Par ailleurs, dans toute cette ambiance « oléicole », les huileries, activant dans cette localité ne sont pas en reste, puisqu’elles ont ouvert grand leurs portes pour accueillir les premières récoltes. Les machines à triturer tournent à plein régime, et les margines, qui fusent de ces unités oléicoles s’en vont en ruisselant polluer les cours d’eau et la nature environnante. Eh oui, ce problème resurgit à chaque campagne oléicole dans cette région, comme un peu partout d’ailleurs, et cela pose de sérieux problèmes à l’environnement, étant donné que les margines sont des déchets hautement toxiques qui pourraient polluer les eaux, la terre et les plantes. Nous avons, à cet effet, eu le déplaisir de constater de visu ce liquide brunâtre qui jaillissait d’une huilerie et qui a contaminé un long ravin, lequel débouche sur l’oued Amarigh, au Sud de la commune d’Ath Mansour. Pourtant, dans le cahier des charges, les oléiculteurs sont tenus d’aménager des bassins de décantation afin de purifier l’eau chargée de margines, pour ne pas polluer l’environnement.

Y. Samir

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