«Un centre de rééducation fonctionnelle, une urgence»

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Créée au début de l’année 2014, l’association pour le soutien aux Infirmes Moteurs Cérébraux (ASIMC) de la wilaya de Béjaïa compte pas moins de 230 adhérents IMC, qu’elle a déniché et recensé par son propre travail. Ce nombre s’ajoute, selon la présidente de l’ASIMC, en l’occurrence Mme Merabet, aux 500 IMC que les services de la DAS ont recensés à leur niveau, avant la création de cette association dont la mission est «de contribuer à la prise en charge des malades atteints d’IMC, ainsi que leurs familles». Mais ce nombre est loin de refléter la réalité car, selon Mme Mérabet, beaucoup de cas ne sont pas déclarés. «Nous sommes en train de faire un travail de recensement à travers les villages de la wilaya. Il y’a plusieurs cas non signalés. Dernièrement, nous avons dénichés deux IMC dans la région de Beni Ksila. Il s’git de deux personnes âgés de 42 et 48 ans, sans aucune prise en charge», a-t-elle déploré. Par ailleurs, l’urgence, selon cette association, est l’ouverture d’un centre de rééducation fonctionnelle pour une prise en charge sérieuse de cette frange de la société. «Nous réclamons la création d’un centre de rééducation fonctionnelle à même d’assurer une prise en charge sérieuse des IMC de la wilaya. Ils ont besoin d’un suivi quotidien. L’hôpital d’Ilmathen, spécialisé dans ce domaine, est dépassé et ne peut plus recevoir autant d’IMC», a-t-on insisté. En outre, le souhait de l’association est de sensibiliser les familles, l’environnement éducatif et les pouvoirs publics afin d’aider ces personnes à surmonter leur handicap et à mener leur vie de la manière la plus normale possible. L’autre combat de cette association est de pousser les pouvoirs publics à aménager les lieux de scolarités : écoles, collèges, lycées et universités, afin de faciliter la mobilité des personnes atteintes d’IMC.

B.S.

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