Ces dernières semaines, moult bourgades de la commune de Chemini sont confrontées à une crise d’approvisionnement en eau.
La situation n’est guère reluisante, d’autant plus que d’aucuns ne s’attendaient à une telle pénurie en saison automnale. Les pouvoirs publics se montrent incapables de fournir à la population ce liquide vital.
Pour échapper à ce calvaire, des pères de famille recourent à l’achat de cette ressource. L’eau coule rarement dans les robinets et les gens se débrouillent comme ils le peuvent pour collecter quelques gouttes pour les besoins élémentaires.
Et comme un malheur ne vient jamais seul, la pluie se fait rare, privant de ce fait les ménages d’une récolte inespérée par la récupération des eaux pluviales. Bon nombre de villageois s’interrogent sur les raisons de cette panne sèche en eau. Pourtant, les sous-sols de la région renferment une quantité inestimable d’eau.
Pour mémoire, les autorités locales ont promis monts et merveilles pour étancher la soif des Cheminois.
«Que dalle ! Cela dure des années. Nous souffrons le martyre à cause de la rareté du précieux liquide. Et pour couronner le tout, la saison hivernale s’invite, elle aussi, au calvaire de notre population», tempête un citoyen du village Tidjounane.
Et d’enchaîner : «Au lieu d’étudier la question de la pénurie d’eau dans l’unique but de satisfaire sa population, nos responsables locaux se contentent de nous fournir des promesses mirobolantes». Dans ce contexte où il n’existe aucune politique de l’eau, les gens désespèrent.
Devant cette situation insoutenable, les responsables concernés par ce dossier brillent non seulement par leurs incompétences, mais aussi par leur inaction tangible sur le terrain.
Pour juguler ce phénomène et rétablir la confiance de la population et son besoin de fourniture en eau potable indispensable à la vie, les villageois exhortent les pouvoirs publics à agir d’une manière efficiente et en finir avec la langue de bois.
En l’état actuel des choses, il est clair que le premier magistrat de la daïra et l’édile communal ont failli à leurs missions.
Ces derniers n’ont, jusqu’ici, réussi aucun des projets en matière d’eau. Il faut noter que la gouvernance est une réalité palpable dans cette commune, d’autant plus que tous les voyants sont au rouge.
Bachir Djaider