Takerboust attend toujours

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Le froid glacial qui s'est installé depuis quelques semaines déjà apporte avec lui son lot de désagréments pour la population.

Takerboust, le chef-lieu communal d’Aghbalou, est situé à 60 kms à l’Est de Bouira. Il culmine à près de 1 000 mètres d’altitude, ce qui fait que ce plus grand village de Kabylie, lequel compte 12 000 habitants, soit exposé aux courants d’air froids et glacials, lesquels balayent les hauteurs de la majestueuse chaîne montagneuse de Djurdjura, où se trouve niché sur un contrefort, ce village historique. Le froid glacial qui s’est installé depuis quelques semaines déjà apporte avec lui son lot de désagréments pour la population. Celle-ci devrait consentir des dépenses faramineuses pour pouvoir passer un hiver au chaud. Alors que le branchement de la grande majorité des foyers au réseau du gaz naturel n’est pas encore effectué car les travaux de raccordement des habitations, situées dans les ruelles et quartiers difficiles d’accès, ne sont pas encore lancés, les habitants, en attendant, tentent de diversifier les sources de chaleur pour tenir bon devant les caprices de Dame nature. Même si chaque ménage, ici, se réchauffe selon ses moyens, il n’en demeure pas moins que cela pourrait lui coûter les yeux de la tête le long de la saison hivernale! Ainsi, en attendant que le gaz de ville soit branché à leurs foyers, les Takerboustois se réchauffent, comme auparavant, avec divers moyens, comme la bonbonne de gaz butane, le bois, l’électricité le grignon et le fuel domestique. Cependant, tous ces « trucs » leur coûtent, bien évidemment, chers. Exception faite des gens aisés, les couches moyennes et défavorisées trouvent toutes les peines du monde afin de garder leurs âtres au chaud, durant les journées et les nuits glaciales. Et ce n’est, certes, pas évident lorsque l’on sait qu’une bonbonne de gaz butane coûte 230 DA, et que par « mauvais » moments (chute de neige obstruant les routes) cette même bonbonne, en se raréfiant, pourrait renchérir pour atteindre des prix « déraisonnables ». Pour sa part, le fuel domestique, appelé communément le mazout, coûte également cher aux ménages. Il peut atteindre ou dépasser, selon le cas, les 3 000 da le baril. Ce genre de combustible est très utilisé dans les zones montagneuses, mais il demeure cher et pas du tout à la portée de tous. Dans la foulée, certaines familles utilisent (contraintes) l’énergie électrique pour se réchauffer avec les fameuses résistances ou les bains d’huile. Mais-là encore, la facture d’électricité risque d’être salée. Finalement, il ne reste aux villageois que le bois de chauffe et le grignon que l’on peut s’en procurer, respectivement, dans les maquis environnants et chez les oléiculteurs. Ces deux sources de chaleurs s’avèrent les moins coûteuses, à priori. En tout cas, ici, à Takerboust, les habitants essayent de se réchauffer selon les moyens dont ils disposent. L’essentiel pour eux, c’est de passer un hiver au chaud loin de tout calcul et ce, en attendant le raccordement de leurs foyers au réseau du gaz naturel qui ne tarderait pas en principe.

Y Samir.

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