Les parents d’élèves montent au créneau

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En raison du pervertissement généralisé dans le lycée Ouddak Arab de Chemini, les parents d’élèves sont montés au créneau pour dénoncer et alerter les autorités compétentes quant à l’urgence de mettre un terme à cette décadence. Toutefois, ledit établissement scolaire est, depuis quelques années, laissé à une déchéance sans égale, où l’anarchie et le manque d’autorité sont devenus les maîtres des céans. Plus d’un quart de siècle après son ouverture à grandes pompes, ce lycée a perdu ces lettres de noblesse pour laisser place à une déchéance tous azimuts. Des blocs d’enseignement voués à l’incurie et l’insalubrité totale. Des murs lézardés et gercés à la fois, une peinture couverte de cloques, des tables graffitées, des vitres cassées, les tableaux magiques éclaboussés, absence de cour de récréation, inexistence de préau… la liste des imperfections et des dysfonctionnements sont incommensurables pour décrire l’état des lieux. Le chantier afférent à la construction de nouveaux blocs pédagogiques semble s’éterniser au grand dam des 720 élèves et des enseignants qui trouvent toutes les peines du monde à travailler dans des conditions peu favorables à un enseignement de qualité.

Dans ce décor peu reluisant et délétère, les parents d’élèves dudit lycée ont pris la décision d’adresser une lettre au directeur de l’éducation de la wilaya de Béjaïa, tout en remettant une copie au wali, au chef de daïra de Chemini ainsi qu’aux P/APC de Chemini, Souk-Oufella, Tibane et Akfadou.

«Voilà une année que nous frappons à toutes les portes (DE, APC, daïra, wilaya) afin d’attirer l’attention des autorités sur le cas du lycée Ouddak Arab, dont les dangers les guettent à chaque instant, et ce, en raison du chantier afférent aux nouveaux blocs d’enseignement», peut-on lire dans la déclaration qui nous a été remise. Ledit chantier, qui marche à pas de tortue, est une véritable souricière pour les potaches. En effet, la chute d’un élément de la grue a failli tourner au drame. Fort heureusement, aucun élève ne se trouvait dans la salle d’enseignement, car des vitres se sont brisées en mille morceaux. Cet incident est loin de rassurer et les enseignants et les lycéens. «Aujourd’hui, nous ne devons plus accepter une telle situation et nous ne voulons plus attendre, passifs, qu’un autre accident se produise. Autrement, on serait coupables, en tant que parents, mais également en tant qu’administration à travers ses différents responsables, de non-assistance à élèves en danger», déclarent les rédacteurs de la correspondance. Nonobstant les recommandations du wali de Béjaïa lors de sa dernière visite dans la commune de Chemini, exhortant de fait la livraison des bâtiments achevés et en voix de finition avant la fin de l’année 2015, les couacs qu’enregistre l’entreprise réalisatrice laissent sceptiques les parents d’élèves.

«Dans le seul souci d’éviter d’éventuelles situations dramatiques et de sauvegarder la santé des élèves, nous vous informons que cette présente requête tient lieu de préavis d’une journée de protestation et sit-in devant le siège de la daïra, pour le 15 décembre 2015, comme première action et de grève illimitée avec fermeture du lycée, à partir du 3 janvier 2016, si les mêmes conditions persistent», avertissent les parents d’élèves.

Bachir Djaider

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