L’association des asthmatiques de la wilaya dénonce une décision de l’Office du parc omnisport de la wilaya de Tizi-Ouzou (OPOW) d’exiger aux enfants atteints de cette maladie chronique de payer leur accès à la piscine olympique. Une attitude jugée frustrante par l’association qui interpelle le wali pour mettre un terme à la situation. C’est depuis le mois de septembre dernier que l’association des asthmatiques de la wilaya de Tizi-Ouzou tente de trouver une solution à cette situation. En effet, d’après le représentant de l’association, c’est depuis cette date là que l’Office du parc omnisport de la wilaya de Tizi-Ouzou (OPOW) exige que les enfants atteints d’asthme paient leur droit d’accès à la piscine olympique. Une décision jugée comme étant «inadmissible» par l’association, étant donné qu’elle touche aux droits de personnes vulnérable. Depuis septembre, en effet, l’OPOW n’admet plus que les enfants de plus de 15 ans, atteints de cette pathologie, bénéficient gratuitement d’entrées à la piscine. Des sommes allant de 4 à 5 milles dinars par mois sont, en effet, exigées à cette catégorie de malades. C’est ce que soutient le même représentant de l’association. L’association qui refuse de se plier à cette décision, dont elle ne comprend d’ailleurs pas les motivations, interpelle le wali de la wilaya afin d’intervenir et mettre un terme à la situation. En effet, dans une lettre adressée au wali, «en sa qualité de président du conseil d’administration de l’Opow», et dont nous détenons une copie, il est appelé à intervenir «afin de rectifier un déni de droit de nos enfants asthmatiques perpétré par le directeur de l’Opow». Dans le document, ce dernier est accusé d’avoir pris «une décision en lieu et place des membres du conseil d’administration discriminatoire à l’encontre de nos enfants malades chroniques». Demander aux enfants atteints de cette pathologie le paiement dès 15 ans, c’est dire que «l’asthme guérie à 15 ans», écrit-on. Expliquant un peu plus loin, à l’égard du directeur que «l’asthme est reconnu par la législation algérienne et internationale comme étant une maladie chronique, et malheureusement l’une des causes de mortalité les plus élevées au monde». L’association a aussi tenu, dans le même sillage, à rappeler que cette maladie est «sous la protection de la loi sanitaire, la loi relative à la protection de la personne handicapée et aussi d’un arrêté ministériel exonérant le payement, notamment la TVA, frais de transport, les frais de douane …». Les membres de l’association se disent «frustrés d’un tel comportement et attitude irresponsables d’un directeur à l’égard d’une couche fragilisée par la maladie et par la cherté des soins». Pour eux, il leur «interdit la thérapie respiratoire qui atténue la souffrance». Ceci, explique-t-on dans le document au moment où «des personnes issues de CSA en bonne santé bénéficient de cette piscine à titre gracieux». Une «politique de deux poids et deux mesures du directeur qui nous oblige à réagir en voyant des utilisateurs dans le cadre du simple plaisir avantagés par rapport aux malades chroniques». On croit savoir qu’une réunion regroupant plusieurs partis concernés, dont les autorités locales et l’association des asthmatiques, est prévue incessamment afin de tenter de trouver une issue. Mais pour l’heure, l’association refusant toujours de se plier à la décision de l’Opow, se dit déterminée à arracher ce droit de «soins» aux enfants malades.
Tassadit. Ch.