… À Seddouk également

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La campagne de vaccination du cheptel bovin contre la fièvre aphteuse dans la commune de Seddouk, a débuté du 06 décembre jusqu’à avant-hier. Une équipe, pilotée par un vétérinaire, sillonne les villages suivant un programme établi par l’APC de Seddouk, à cet effet. Cette mesure de vaccination vise à immuniser le cheptel bovin contre cette terrible maladie qui a fait ravage dans notre pays, il y a deux ans, et la région de Béjaïa n’est pas épargnée. Selon un spécialiste en la matière, intervenant sur les ondes de la radio locale, des visites périodiques sont effectuées aux étables, et parfois des sujets atteints de cette maladie ou d’autres, sont décelés par les inspecteurs, sans que les propriétaires ne s’en rendent compte. Selon lui, l’Etat indemnise les propriétaires des sujets malades et battus, à concurrence de 50% du prix de la viande du jour de l’abattage. Il a expliqué que, malheureusement, certains éleveurs ne respectent pas les consignes de prévention, en se rendant chez des étables où le bétail est malade et delà constituent des vecteurs de ces maladies qu’ils transmettent à leurs cheptels. Ça c’est le premier constat. Le second constat reste la diminution du cheptel bovin dans la wilaya de Béjaïa, due principalement à cette maladie de fièvre aphteuse apparue, il y a deux ans, qui a ruiné certains éleveurs, et à laquelle s’ajoute la cherté des prix des aliments du bétail, ce qui a contraint beaucoup d’éleveurs à abandonner la profession au moment où les pouvoirs publics se tournent vers l’agriculture pour la développer davantage afin d’assurer notre indépendance en produits agricoles et agro-alimentaires. Entre guillemets, un éleveur d’ovins de la commune de Beni Maouche s’est plaint du long retard mis pour la vaccination du cheptel ovin dans la région qui dépasse les deux ans. L’Etat a, pourtant, mis les moyens pour booster l’élevage bovin. Il y a quelques années, on entendait même dire que la wilaya de Béjaïa a tendance à devenir un grand bassin de lait, occupant même une place importante sur l’échiquier national. Des unités de transformation de lait ont bénéficié de l’importation de vaches laitières qu’elles ont distribué aux éleveurs dans l’optique de leur vendre le lait produit avec quoi, ils fabriquent du lait en sachet et ses dérivés (fromage, yaourt et autres). Des crédits ont été octroyés pour l’acquisition de cuves de stockage de lait frais et du matériel de transport. Des subventions sont accordées aux éleveurs et transporteurs de lait. Le marasme qui touche ce pan de l’économie nationale a été soulevé par les éleveurs de Tizi-Ouzou et de Béjaïa, il y’a quelques mois, criant leur ras le bol et demandant aux pouvoirs publics de les aider à surmonter cette pénible épreuve où ils pataugent. De tout ce qui précède, la filière lait a ses problèmes, et elle a besoin aussi de vrais professionnels capables de faire face aux contrecoups passagers. Mais cela ne dispense pas les pouvoirs publics à venir en aide à ces éleveurs, à chaque fois que la nécessité est ressentie.

L. Beddar

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