Ça ruisselle de partout au chef-lieu

Partager

Les avaries sur les réseaux d’AEP du centre urbain de Saharidj ne se comptent plus, au point où certains quartiers se retrouvent inondés au sens du terme.

C’est le cas de celui de Tayda où le réseau de distribution de l’eau potable prend l’apparence d’une véritable passoire avec de multiples avaries d’où surgit en flot l’eau qui noie la totalité des rues et ruelles. L’eau résultant de ces fuites circule partout où le terrain est plat pour s’infiltrer sous les édifices, tels l’ancienne cantine scolaire ou la polyclinique dont les travaux sont en voie d’achèvement. À propos de cette polyclinique qui serait bientôt réceptionnée, il convient de rappeler qu’elle a été érigée sur l’assiette du terrain sur laquelle a été construit l’ancien centre de santé lequel a été évacué en catastrophe et démoli en 2012, suite à une phénoménale remontée des eaux à partir des fondations qui l’ont dangereusement fragilisé. Une incroyable remontée qui s’explique par l’existence d’une poche souterraine vide au dessous de cette institution de la santé où s’est accumulée l’eau provenant de ce genre d’avaries. Ces dernières viennent de reprendre de plus belle depuis plusieurs mois et risquent de faire subir le même sort à cette polyclinique flambant neuf dans un proche avenir. Cet état de fait est dû à l’état du système de drainage et d’évacuation de l’eau, lequel s’est détérioré et devenu inopérant ; d’où la formation d’importantes flaques d’eau qui finiront par s’infiltrer et atteindre cette poche qui a été épanchée lors de la réalisation des fouilles de cette nouvelle bâtisse. Il convient aussi de souligner que ces énormes pertes d’eau potable sont à l’origine d’un rationnement drastique de ce précieux liquide dans plusieurs communes de la daïra de M’Chedallah, alimentées par le même réseau du captage de la source noire (El Ainser Averkan) d’Imesdurar, dans la commune de Saharidj. Un état de fait que ne cessent de dénoncer les résidents de ce quartier sinistré sans qu’une quelconque autorité ne fasse le moindre geste pour y remédier. Un groupe de résidents de ce quartier que nous avons rencontrés jeudi dernier, n’ont pas manqué d’exprimer leur désarroi face à une situation qu’ils qualifient d’aberrante. Ces habitants ont tenu à interpeller de vive voix les responsables locaux afin qu’ils prennent en charge ces problèmes d’avaries qui noient leur cité dans les meilleurs délais, et les délivrer ainsi d’un calvaire qui n’a que trop duré. Il est utile de préciser que l’une des rues qui relie le quartier au boulevard central du centre-ville vient récemment d’être revêtue en goudron, mais en l’absence de travaux d’aménagement, les nombreuses fuites d’eau ont fini par transformer les lieux en un marécage.

Oulaid Soualah

Partager