Le S.G. du FLN dénonce Madani Mezrag

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« Chacun est responsable de ce qu’il dit », c’est ce qu’a déclaré Abdelaziz Belkhadem, ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République, néanmoins secrétaire général du FLN, allusion faite à l’ancien chef de l’Armée islamique du salut (AIS), Madani Mezrag qui, sans scrupules, a déclaré qu’il « ne regrette pas les massacres » qu’il avait perpétré. Intervenant sur les ondes de la chaîne III, Belkhadem a estimé qu’ »on ne peut prôner la réconciliation nationale et faire l’apologie du crime ». Selon lui, la charte dont a été mandaté le président de la République est « claire ». Si on se réfère à ses déclarations, « il n’y aura aucune surprise ». Les textes encadrant la loi sur la charte pour la réconciliation nationale passée par référendum le 29 septembre dernier, seront promulgués dans les semaines à venir, souligne l’orateur. « Les textes sont en chantier et ils seront promulgués dans les semaines à venir. Ils étaient en gestation car il fallait prendre des mesures idoines pour mieux les mettre en œuvre  » a-t-il avancé sans pour autant donner plus de détails. Et d’ajouter « ils sont presque mis en forme et très prochainement, ces textes feront objet de discussion au niveau du Conseil du gouvernement et ensuite des ministres ». Cela sous-entend que la loi sur la charte et la réconciliation nationale qui suivra la voie constitutionnelle sera promulguée par décret puisque à aucun moment Belkhadem n’a fait allusion que celle-ci sera soumise aux deux chambres parlementaires. Le représentant du chef d’Etat a rassuré que « la promesse du Président sera tenue » et que toutes personnes concernées par cette charte seront « prises en charge et bénéficieront des mesures de grâce ». A la question de savoir si son parti compte ouvrir ou non ses portes aux repentis, Belkhadem, répondant au nom du SG du FLN, a souligné que la charte a été très explicite concernant ce point. « Tous ceux qui étaient à l’origine de la crise qu’a connu notre pays et sont concernés par la réconciliation sont interdits de toutes activités politiques. Pour ce qui des militants du parti dissous, ils sont entièrement libre de pratiquer ou pas leur droit civique. Pour ce qui est de leur adhésion au FLN, la décision revient aux structures locales « . Toujours sur la même lancée, le SG du FLN s’est dit « pas contre ». Interpellé sur le sort de l’alliance présidentielle, l’orateur a coupé court à toutes supputations colportées ici et là faisant état d’un manque de cohésion. D’après lui, l’alliance présidentielle « a encore un bel avenir et les partis constituant sa composante œuvreront en alliés pour concrétiser le programme du Président ». « Pas de dissensionau FLN »Belkhadem est catégorique. Il a écarté toute idée faisant état que le FLN soit face à une crise interne. D’après lui, le FLN ne fait objet ni d’une manœuvre de « dissension ni d’un mouvement de redressement ». « Le FLN fonctionne de manière démocratique et d’ailleurs il est souhaitable d’avoir des idées diverses au sein de notre formation », a-t-il dit. Concernant le document rendu public la semaine passée par certains responsables du parti, le numéro 1 du FLN souligne qu’il n’a reçu aucune copie du document qui lui était pourtant destiné. Et de conclure : « Ce sont des tracts ».

Wassila Ould Hamouda

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